“Jésus gravit la montagne et dit : Heureux les pauvres de cœur !” (Mt 5,7)
La Communauté des Béatitudes est une communauté catholique présente dans vingt-six pays. Elle rassemble en une même famille spirituelle des sœurs, des frères, des prêtres et des laïcs, mariés ou célibataires, qui partagent une vie fraternelle, une vie de prière et de mission. Ils désirent suivre le Christ sur le chemin des Béatitudes.
Ils témoignent…

Fr. Alphonse-Marie
Originaire du Vietnam, je suis l’aîné d’une famille de quatre enfants. J’ai grandi dans la foi grâce à des parents très pratiquants. J’ai bien pu suivre les parcours catéchétiques de ma paroisse mais je n’ai jamais pensé devenir prêtre ou religieux. C’est seulement à l’âge de 22 ans, après mon bac, que je me suis posé la question de la vocation ! Pas très porté vers les études, j’ai raté les concours d’entrée dans les universités. Du coup l’année suivante, je suis resté dans ma famille pour aider mes parents dans le travail aux champs. J’avais l’occasion de venir à la messe tous les jours, participer à la chorale, faire la catéchèse aux enfants et j’accompagnais même mon curé dans ses déplacements.
Un jour, après le chapelet du soir, une dame catéchiste est venue vers moi pour me dire : « mon fils, veux-tu devenir religieux ?». Tellement surpris par cette question, je ne savais pas quoi lui répondre. Hésitant, je lui répondit : « je n’y ai jamais pensé ». Elle me rétorqua : « alors va prier, et moi aussi, je vais prier pour toi ». Elle me confia deux lectures : L’Histoire d’une âme de sainte Thérèse de Lisieux et la vie de saint Damien qui s’est occupé des lépreux sur l’île de Molokai.
J’ai commencé à prier et à lire ces deux histoires. J’avais la chance aussi d’avoir un accompagnateur spirituel. Trois mois après, je voulais devenir religieux pour ressembler à Ste Thérèse et St Damien pour son service des pauvres. Le sacerdoce n’était pas encore au centre de mon questionnement. Il faut savoir qu’au Vietnam, pour devenir prêtre il faut avoir des diplômes universitaires, et ce n’était pas du tout mon truc.
Pendant cette période, tous les matins je me levais très tôt pour participer à la messe de… 4h30 ! J’aimais beaucoup la messe, surtout les homélies. Comme mon curé était âgé, il lui arrivait de ne pas prêcher. Quand ça arrivait, je n’étais pas content. Un jour, alors que cela se reproduisait, j’ai prié le Seigneur : « Seigneur, si tu fais de moi un prêtre, je prêcherai à sa place ». C’est tout simplement comme cela que j’ai eu le désir de devenir prêtre. Et cette prière a été exaucée… 20 ans plus tard !
Avec ce désir de devenir religieux et prêtre, c’est une de mes cousines qui m’a fait rencontrer la Communauté des Béatitudes au Vietnam. Tout de suite, j’ai vu des frères et des sœurs ensemble et surtout tellement joyeux. C’est cette communion des états de vie qui m’a attiré. « Seigneur, c’est là que je veux vivre ». Et voilà, j’y suis depuis ce 27 décembre 1999. Et maintenant prêtre, voilà exaucée cette prière faite il y a 20 ans, de prêcher pour les prêtres qui ne peuvent plus prêcher.
« Si tu crois, tu verras la gloire de Dieu ! » Alors pourquoi pas toi ? Crois seulement !
Frère Alphonse-Marie

Jean-Claude et Martine
Nous sommes, Jean-Claude, diacre permanent, et Martine, parmi les tous premiers membres de la Communauté.
Nous étions tous les deux étudiants à la faculté de médecine de Nancy et voici que nos chemins se sont croisés en 1970 dans le cadre de l’aumônerie protestante réformée que fréquentait aussi le fondateur de la Communauté et quelques autres anciens. Nous nous posions bien des questions sur Dieu, sur la Vérité, sur notre avenir…
En juillet 1974, à la fin de nos études, nous nous sommes mariés Peu auparavant le Renouveau charismatique était passé par là et suite au témoignage de nos amis Gérard Croissant et de son épouse Jo, nous avions reçu l’effusion du Saint Esprit, ce qui orienta radicalement notre vie. Nous comprîmes que Jésus était une personne, vivante et agissante, qui nous appelait à sa suite à marcher dans la sainteté. La solution pour y arriver, c’était la vie communautaire car, même si chacun a son chemin, on ne peut y arriver seul. La vie communautaire permettait de s’organiser et de se stimuler afin que Dieu soit toujours le premier servi.
Répondant, dans un acte de foi, à l’appel du Seigneur, nous nous sommes lancés tête baissée dans ce projet fou et inédit et avons intégré la première maison de la Communauté à Cordes en septembre 1975, cela fait 44 ans. Après quelques mois, nous sommes partis, sans rien, fonder la Communauté en Israël, et vivre proches du peuple élu dont nous apprenons tant de choses.
De retour en France, nous avons participé à diverses nouvelles fondations et assumé des responsabilités variées : pastorale des jeunes, adolescents puis adultes, services administratifs et juridiques, formation, soutien aux œuvres de compassion de la communauté ainsi que diverses tâches de gouvernement qui nous ont bien occupés !
Que retenir de ce parcours ? Nous avons connu des hauts et des bas, des temps bénis et des temps de désert, des périodes de communion et d’autres de dissensions… Mais après 44 ans, la certitude qui nous habite et qui demeure intacte, c’est que la Communauté est un don de Dieu, elle n’est pas une œuvre humaine, et ce que Dieu donne, Il ne le reprend pas. Si nous, nous sommes inconstants, notre Dieu est fidèle, nous pouvons compter sur Lui ! C’est là notre force qui nourrit notre espérance.
Jean-Claude et Martine Michel

Sr Emilie
Je m’appelle Sr Emilie du Cœur de Jésus et de Marie. Je suis ardéchoise d’origine et c’est après une licence d’histoire que je suis entrée à la Communauté.
C’est à l’adolescence, au cours d’un pèlerinage à Medjugorje, que j’ai fait une expérience forte de la présence de Dieu dans ma vie. Oh, je n’y étais pas allée de gaieté de cœur : ce sont mes parents qui m’y ont emmenée. En effet Dieu n’avait plus beaucoup de place dans ma vie à ce moment-là. Quelques mois plus tard je percevais un appel à la vie consacrée : en lisant une intention de prière pour les âmes consacrées j’ai alors entendu résonner en mon cœur cette question : « et pourquoi pas toi ? », ce qui a été pour moi source d’une grande joie…
Pratiquement dans la même période j’ai découvert la Communauté des Béatitudes qui était venue faire une mission dans ma paroisse. Quelle joie se dégageait des visages des frères et sœurs ! Je voulais en savoir plus, voir cela de plus près. J’ai demandé à faire un séjour d’une semaine. J’étais tellement interpellée par la vie de prière, l’adoration, la beauté de la liturgie, la vie fraternelle, la communion des états de vie, et le souci de l’évangélisation. Bien sûr, j’étais encore trop jeune. Je poursuivais ma scolarité puis mes études. Pendant celles-ci, j’ai découvert d’autres communautés, mais toujours je revenais à ce premier appel à la Communauté des Béatitudes. Avec l’évidence que le Seigneur m’y attendait.
Dès le début de ma vie communautaire s’est ancrée en moi, l’importance de ce cœur à cœur avec Dieu dans l’adoration, le contact avec sa Parole, … c’est là que je peux venir puiser tout ce dont j’ai besoin pour répondre à son appel. J’ai franchi le cap et c’est toute une aventure qui a commencé : le Seigneur est plein de surprises ! Et cette aventure ne s’arrête pas avec les vœux perpétuels. Chaque nouvelle journée en est le signe, toujours avec un « oui » à donner, et cette assurance que Dieu est là, qu’il est fidèle partout où Il nous conduit.
« Les faveurs du Seigneur ne sont pas finies, ni ses compassions épuisées ; elles se renouvellent chaque matin, grande est sa fidélité ! » (Lm 3, 22) Alors… « duc in altum » (Lc 5, 4)
Sœur Emilie du Cœur de Jésus et de Marie

Fr. Nathanaël
Parisien, je suis entré à la Communauté à l’âge de 24 ans après une maîtrise de philosophie et des études de finance.
Je me souviens de mon premier appel qui remonte à l’âge de 7 ans. C’était alors un appel à la vie consacrée. Sans la connaître, j’avais vraiment fait mienne cette citation du Curé d’Ars : « il n’y a pas de plus grand bonheur sur terre que d’aimer Dieu et de savoir qu’il nous aime ». Ce désir du plus grand bonheur, dans la consécration, est toujours resté au plus profond de mon cœur, même quand plus tard, j’ai pensé au mariage.
C’est à 24 ans, comme une évidence, que j’ai tout quitté pour répondre à cet appel : famille, pays, culture, amis et petite amie, travail. Je suis rentré à la Communauté des Béatitudes en… Côte d’Ivoire, dans une mission catholique. C’est là que mon appel au sacerdoce est né, en voyant combien les gens avaient « besoin des sacrements ».
Depuis, j’ai beaucoup voyagé : six ans en Afrique (Côte d’Ivoire, Rwanda, Gabon), Israël, Rome, Toulouse, Denver dans le Colorado… Et oui, les quatre continents ! C’est l’un des aspects de la Communauté que je préfère : l’internationalité. La Communauté m’a donné l’occasion de rencontrer le peuple de Dieu dans son universalité, et de le rencontrer en vérité, en profondeur. Comme frère et comme prêtre, on partage le plus intime de la vie des gens : leurs joies, leurs détresses, etc. On est là présent aux moments les plus heureux de leur vie (mariage, naissances, etc.) comme aux plus durs (décès…). Quelle grâce, et quelle richesse !
Je peux témoigner que le Seigneur dit vrai lorsqu’Il promet le centuple en frères, sœurs, maisons… à ceux qui auront tout quitté pour Le suivre. Il m’a comblé bien au-delà de ce que j’aurais pu rêver. Depuis onze ans à Denver dans le Colorado, je reviens en France cette année, pour un nouveau service : celui de de notre maison et paroisse parisienne à Maisons Alfort. Après tant d’années à l’étranger, je reviens servir “mon” peuple qui en a tant besoin.
Tu discernes un appel ? Alors je voudrais simplement te dire : si tu es baptisé, écoute ton cœur, et non tes peurs. Avance en eau profonde, Il sera fidèle.
Frère Nathanaël

Jaime et Laurence
Nous sommes mariés et avons trois enfants de 15 à 9 ans. Nous sommes d’origine française, italienne et espagnole ! Nous sommes actuellement en mission à la Réunion. Entrés à la Communauté en 1995 et 1996, comme célibataires tous les deux, et après notre rencontre, nous nous sommes fiancés et mariés à la Communauté.
En 2002 nous avons voulu prendre le temps de construire notre famille et après treize années, nous avons réintégré la Communauté. Les différentes modalités de vie communautaire sont bien adaptées à notre vie familiale et nous pouvons pleinement y servir le Seigneur.
Nous vivons dans une maison qui se trouve à sept minutes à pied du foyer des frères. Cette proximité géographique est capitale pour nous et nous permet de participer aux offices et à la vie fraternelle de manière très souple par rapport à notre organisation familiale. Le foyer communautaire demeure le lieu de la communion (vie de prière, temps fraternels et missionnaires). La communion des états de vie est un véritable défi à relever aujourd’hui et demain pour évangéliser et annoncer la bonne nouvelle du Christ.
Nous sommes, pour Jaime, professeur d’espagnol, et pour Laurence, formatrice et consultante en communication. Notre vie professionnelle nous permet de subvenir aux besoins de notre famille, mais est aussi une mission, celle de témoigner de notre foi par des gestes, des actes et des paroles simples.
La vie avec le Seigneur est une aventure extraordinaire !
Jaime et Laurence

Sr Eva de Jésus
Je suis autrichienne et cela fait vingt-deux ans déjà que je suis entrée à la Communauté des Béatitudes.
Avant de suivre l’appel de Jésus, j’étais étudiante en droit en vue de rentrer dans une école diplomatique. Le Seigneur s’est bien servi de mon attirance pour les différents pays et cultures, pour faire de moi son ambassadrice… au Pérou, en proclamant son amour comme missionnaire.
Comment est-ce arrivé ? Mon chemin vers la vie consacrée a commencé avec une messe célébrée par la Communauté des Béatitudes à Lisieux. Touchée par la beauté de la liturgie, par la joie des consacrés qui chantaient et dansaient devant Dieu, j’ai tout de suite su que Jésus m’invitait aussi à participer à cette joie.
Une sœur consacrée m’a donné une brochure de la mission de la Communauté au Pérou. Il faut dire que je cherchais déjà depuis un bon moment un lieu pour faire une expérience missionnaire. C’est là que mon aventure avec Jésus a commencé !
Après une expérience comme « volontaire », j’ai décidé de rentrer dans la Communauté au Pérou. Après plusieurs séjours dans divers pays au service de l’évangélisation, je suis de retour au Pérou. Je ne peux qu’admirer la fidélité de Dieu, son amour qui me porte et la joie d’avoir donné ma vie à Jésus.
Je peux voir chaque jour les merveilles que Dieu fait dans la vie des pauvres qui crient vers lui. Jésus est présent : Il console les affligés, Il rend fort les faibles, Il guérit les cœurs brisés, Il donne espérance où il y a découragement. Ma joie, c’est d’être son petit instrument, témoin de sa miséricorde et de la joie qu’il y a de donner sa vie à Jésus !
Sœur Eva de Jésus

Fr. Olivier-Marie
Originaire de St Germain-en-Laye, je suis le quatrième d’une fratrie de cinq enfants.
De famille catholique pratiquante, j’ai vécu mon enfance et ma jeunesse dans une famille unie et aimante. Les activités qui me passionnaient étaient en particulier le scoutisme et le sport, surtout la voile en Bretagne. J’ai grandi paisiblement, sans gros soucis ni grandes questions, soutenu par quelques bons tuteurs : la famille, les amis et le scoutisme. Ma foi était toutefois superficielle, reçue comme un élément de mon éducation, parmi d’autres.
A 21 ans, je suis parti trois ans à l’étranger pour finir mes études et travailler. Ce séjour, loin des miens, fut un déracinement, et s’est révélé difficile, et donc une étape forcée de maturation sur le plan personnel et spirituel. Et Dieu s’est bien servi de cela comme d’un tremplin.
De retour en France, une parole inspirée, la rencontre providentielle avec un prêtre, un engagement caritatif auprès d’enfants handicapés… ont été autant de jalons de mon retour à Dieu. Jusqu’à l’étape décisive : ma participation à une retraite à la Communauté des Béatitudes.
Au cours de ces quelques jours, j’ai vécu un retournement, un bouleversement intérieur, ce que l’on appelle une conversion. Ce qui ne me semblait jusque-là ni possible ni souhaitable est devenu pour moi, chemin de vie et de bonheur. Je recevais clairement l’appel à devenir prêtre. Cet appel avait retenti à la Communauté des Béatitudes avec une évidence étonnante. J’ai quitté Paris pour vivre une, puis deux années à la Communauté. Pour moi c’était clair : c’était là, car Dieu m’avait retrouvé et appelé là. J’y suis depuis seize ans et prêtre depuis maintenant six ans.
Depuis le jour où cette certitude sereine m’a habité, je mesure que mon bonheur dépend de mon abandon total à Dieu. L’intuition reçue lors de cette courte retraite, il y a longtemps maintenant, se confirme à chaque instant : Dieu est fidèle et source d’une joie profonde.
Quand Dieu appelle, c’est pour la Vie !
Frère Olivier-Marie

Bart et Veerle
Nous nous sommes mariés en 1993, et avons trois enfants. Belges néerlandophones, nous habitons en Flandres (Belgique).
C’est comme « touristes », en visitant l’abbaye Saint-Martin-du-Canigou, que nous avons fait la rencontre de la Communauté des Béatitudes. La joie, la beauté de la liturgie et la communion des états de vie nous ont tout de suite interpellés.
Dans notre quête spirituelle, nous avons beaucoup cherché ! Et c’est dans la Communauté que nous avons vraiment rencontré le Christ ! Whaou ! Quel changement dans notre vie. Nous avons découvert la diversité de la prière et de la spiritualité : vêpres byzantines, entrée en shabbat, danses d’Israël, renouveau charismatique, spiritualité carmélitaine. Et avec l’internationalité, la Communauté a formidablement élargi notre regard sur le monde.
Dans la Communauté des Béatitudes nous aimons cet équilibre entre la vie contemplative et la vie active et missionnaire. A la fois la prière intérieure, l’adoration, le silence, mais aussi la louange et la prière charismatique.
Quelle belle unité !
Bart et Veerle

Sr Claire-Sandrine
Originaire de Grenoble, je suis entrée à la Communauté des Béatitudes à 23 ans.
Lors de ma confirmation, à 16 ans, j’ai vécu une vraie effusion de l’Esprit Saint qui a changé ma vie, j’ai entendu mystérieusement Dieu me dire : « Sandrine, je te fais confiance pour m’annoncer aux autres ! » C’était du sérieux. Paix et joie immenses, certitude intérieure qu’il fallait m’engager pour Dieu et son Eglise.
J’ai commencé des études à Paris : philosophie, puis secrétariat. Je me suis engagée pendant ce temps, dans une fraternité missionnaire : groupe de prière de jeunes avec qui j’ai eu la joie de partager ma foi, et de faire des missions d’évangélisation. J’ai fait l’expérience de la puissance de Dieu dans ma vie quotidienne.
Ce sont deux expériences inoubliables qui ont creusé en moi le désir de donner ma vie dans la vie religieuse :
– une expérience humanitaire auprès des « chiffonniers » d’un bidonville, au Caire, en Egypte avec Sr Emmanuelle dont le témoignage m’a tellement interpellée : tout donner pour les autres !
– et la seconde expérience, lors d’une semaine incroyable de prière et de partage avec des milliers de jeunes du monde entier au Festival des Jeunes à Medjugorje. A la fin, je n’étais plus la même, c’était comme si le Seigneur me disait : « Si tu me suis, Je te comblerai. » Je savais que je pouvais compter sur sa Fidélité, alors, je Lui ai dit « Oui ». Décision prise, joie immense !
Deux ans auparavant, j’avais vécu une retraite spirituelle, pendant la Semaine Sainte, à la Communauté des Béatitudes à Nouan-Le-Fuzelier. Je me rappelle avoir dit : « Si un jour, Seigneur, Tu m’appelles à consacrer ma vie pour Toi, je rentrerai ici ! »
Mon appel à la Communauté des Béatitudes était si fort qu’un an après, j’ai demandé à y entrer. Cela fait vingt-six ans déjà ! Voilà l’humour de Dieu !
Aimer en donnant et donner en aimant !
Jésus comble le cœur de celui ou de celle qui Lui donne tout. Et mon espérance n’a pas été déçue !
Sœur Claire Sandrine

Fr. Pierre-Marie
Né à la fin de la guerre 39-45, dans une famille chrétienne, j’ai toujours désiré être missionnaire. Au petit séminaire, j’ai rencontré un Père blanc (missionnaire d’Afrique). Ce qui m’a attiré vers eux, c’est qu’« ils priaient et mangeaient ensemble », disaient déjà les martyrs de l’Ouganda : la mission en vie communautaire, pour témoigner du « voyez comme ils s’aiment ». J’ai été ordonné prêtre en 1974 et envoyé en mission dans le désert du Sahara. Au moment où la mission était mise en cause, j’ai fait l’expérience de l’Esprit Saint. Alors, avec d’autres Pères Blancs, nous avons fondé une petite fraternité de moines-missionnaires. Ce fut le début d’une expérience enthousiasmante : de nouveaux convertis, venus de l’islam, rencontraient le Christ, tandis que certains musulmans se retrouvaient autour de fr. Christian de Chergé et l’un de nous à Tibhirine, dans le lien de la Paix. Cette expérience n’a pu se poursuivre en Algérie, ni même comme Père Blanc. L’évêque qui nous accueilla, le Bx Mgr Pierre Claverie, nous accompagna alors jusqu’au Lion de Juda et l’Agneau immolé.
Nous y sommes restés, car nous y avons trouvé la prière, la vie liturgique, une vie communautaire dans la simplicité et l’abandon. Et nous fûmes les deux premiers prêtres à rejoindre la Communauté ayant déjà une véritable expérience missionnaire.
Aussi, la Communauté m’envoya, dès 1983, fonder au Liban, en pleine guerre, et par la suite dans bien d’autres pays et sur d’autres continents. Mon ministère est surtout marqué par la prédication à travers des retraites et de grandes évangélisations, la rencontre du monde musulman et l’accompagnement des convertis.
Efforce-toi de saisir Celui qui t’a saisi (cf. Ph 3,12-14). « Ne ralentis pas ton élan, reste dans la ferveur de l’Esprit, sers le Seigneur » (cf. Rm, 12,11).
Frère Pierre-Marie

Julie
De nationalité libanaise, je vis dans la maison de la Communauté de Gharzouz, au Liban, depuis deux ans. Je suis architecte d’intérieur depuis 2012.
J’ai ressenti un appel fort de Dieu, il y a plusieurs années, et après un long discernement, j’ai réalisé que cet appel reposait sur plusieurs points : une vie de prière intense et un désir d’union à Dieu, une vie fraternelle (c’est-à-dire dans une communauté) avec la communion des états de vie (mixte), des missions et un don total de moi-même en restant en lien avec le monde. Mais dans quelle communauté ?
Un jour, une amie m’a proposé d’aider les frères et sœurs du foyer de Gharzouz dans une de leurs missions (l’organisation de journées spirituelles pour des écoles pendant le Carême). C’est là où j’ai vraiment pu rencontrer la Communauté de près. Petit à petit j’ai réalisé qu’elle correspondait à ce que je désirais et j’ai décidé d’y rentrer.
Je vis mon appel dans tout ce que je fais :
- dans la vie de prière avec l’adoration et l’eucharistie journalières, avec les différents offices (ainsi que le petit Triduum pascal) qui fortifient ma relation avec Dieu, approfondissant de plus en plus ma confiance en Lui.
- dans la vie fraternelle, où le service et les frères et sœurs m’aident à grandir dans la charité.
- dans les missions d’évangélisation enfin, qui m’apprennent à devenir une vraie disciple : la joie de faire goûter aux autres le Royaume des Cieux et d’intercéder pour le monde qui a besoin de beaucoup de prières.
Oh je n’oublie pas les petits combats de chaque jour qui m’enracinent dans mon appel pour m’ouvrir les portes de la sainteté.
“Une âme unie à Jésus est un vivant sourire qui le rayonne et qui le donne” (Ste Elisabeth de la trinité).
Julie

Sr Klara Misericordia
Je suis née au Kazaskhstan… Eh oui, ce n’est pas fréquent de lire en français quelqu’un qui vient de si loin.
Ma famille n’était pas pratiquante. Avec une maman orthodoxe et un papa musulman, c’était difficile ! A sept ans pourtant, j’ai reçu le baptême orthodoxe. Mais à la maison, on ne parlait jamais de Dieu. C’est le drame du décès de mon frère (j’avais alors 16 ans), qui a commencé à faire cheminer ma famille. La perspective de la vie éternelle était une consolation pour nous.
Mon parrain, catholique, nous a tous entraînés à l’église. Les prêtres avaient formé une équipe de jeunes à qui ils confiaient de petites missions. Très vite, je passais presque tout mon temps libre à l’église, tout en continuant des études de comptabilité. Je ressentais une grande joie en participant à toutes ces activités (animation de messes, catéchisme, évangélisation, etc.).
C’est en 1999 que la Communauté des Béatitudes a lancé son premier Festival des Jeunes au Kazakhstan. Au cours d’une veillée de prière, alors que j’avais en tête le projet de me marier, j’ai senti que Jésus m’appelait à la vie consacrée ! La sœur qui a prié pour moi, a dit dans sa prière, exactement ce que je portais dans mon cœur ! Cependant, je lui ai dit : « Juste pour aujourd’hui » ! J’ai demandé à faire un séjour avec d’autres amies dans la maison qui venait de s’ouvrir à Kokchetav. Je me sentais chez moi ! C’est pendant l’adoration, à la chapelle de la Communauté, que j’ai fait LA RENCONTRE avec Jésus et que j’ai éprouvé le grand amour qu’Il avait pour moi.
Aujourd’hui, après dix-sept ans de vie communautaire, je rends grâce au Seigneur de m’avoir appelée et, chaque jour, je découvre la beauté de la vie consacrée à la Communauté des Béatitudes. La vie avec Jésus est une aventure quotidienne, pleine d’imprévus, de surprises, de bonheur et je rends grâce pour tout ce que le Seigneur ne cesse de faire dans ma vie.
Si le doute demeure en ton cœur, n’hésite pas, n’aie pas peur, Jésus comblera ton attente et te donnera au centuple !
Sœur Klara Misericordia

Sr Claire d’Assise
Je suis d’origine anglaise, et de nationalité néo-zélandaise.
J’avais seize mois lorsque nous avons quitté l’Angleterre pour la Nouvelle-Zélande, pays pour lequel mon père a eu un coup de cœur lors de ses voyages maritimes.
Jeune, j’avais des aspirations plutôt artistiques, avec une attirance pour les beaux-arts. Ce rêve n’a pas pu être réalisé pour différentes raisons. J’ai fait plusieurs formations qui m’ont permis de travailler, tout en cherchant ma vocation. A l’époque je m’orientais déjà vers la vie consacrée… mais où ?
Il fallait attendre l’heure de Dieu ! Cette attente, un peu douloureuse, a été un apprentissage nécessaire pour ne pas faire demi-tour devant les silences de Dieu. Après six ans de recherche, la réponse est venue. On faisait circuler dans un groupe de prière une vidéo sur une « nouvelle communauté » en France. Un couple allemand/néo-zélandais, qui fréquentait « cette communauté » en Allemagne, voulait la faire connaître en NZ. Voilà que je découvrais des jeunes vivant une vie de prière intense, et avec en plus, la présence d’artistes consacrées ! Je découvrais ainsi la « Communauté des Béatitudes ».
Il fallait quelque chose d’un peu particulier, un je ne sais quoi d’assez fort pour convaincre une âme plutôt timide à tout quitter ; famille, travail, pays, culture, langue, pour suivre l’appel de son cœur et partir au large, vers l’inconnu.
Aujourd’hui c’est la gratitude qui habite mon cœur. En Lui j’ai appris une vie nouvelle, ample, libre ; la vie du Royaume. Je suis devenue citoyenne de ce Royaume, cherchant le chemin de mon cœur pour y habiter encore plus profondément et pour le communiquer autour de moi.
Je donnerai ce conseil : ne pas cesser d’écouter les aspirations de notre cœur : ce sont les désirs que Dieu met en nous, et Il peut tout, car Il est avec nous et pour nous !
Sœur Claire d’Assise

Guillem et Esther
Nous sommes Guillem et Esther. Originaires de Barcelone, nous sommes rentrés à la Communauté lorsque nous étions fiancés en 1995. Esther avait fait des études d’institutrice et de pianiste et Guillem des études de journalisme. Nous avions connu la Communauté aux sessions d’été qu’elle organisait à Lourdes. Puis nous l’avons fréquentée en allant régulièrement faire des séjours dans la maison de Saint Martin du Canigou à 250 kms de chez nous.
Esther : moi j’étais touchée par la vie de prière, la vie fraternelle et par l’eschatologie : « voir le Peuple de Dieu (frères, sœurs, familles, prêtres), vivre le Royaume au milieu de nous » : cela se sentait, se respirait, se voyait…
Guillem : ce qui me touchait c’était la dimension de mission et d’évangélisation. On voyait que la fécondité des missions de la Communauté prenait sa source dans la vie de prière.
Nous portions tous les deux un désir de consacrer notre couple à Dieu et au service de son Royaume. Le Seigneur nous a montré la Communauté et son charisme comme la réponse à ce désir profond qui nous habitait.
Esther : cette évidence m’est apparue en premier. J’ai attendu et prié que le moment vienne pour Guillem.
Guillem : pendant une Semaine Sainte à la Communauté à l’abbaye Saint-Martin, en faisant du jardinage, j’ai ressenti moi aussi cet appel !
Nous avons passé neuf ans en vie communautaire résidentielle, pendant lesquelles nous avons poursuivi nos études par de la psychopédagogie pour Esther et de la théologie pour Guillem. Et en 2004, nous avons été envoyés pour fonder la Communauté en Espagne dans le diocèse de Segorbe-Castellon. C’est là qu’après dix ans de mariage, le Seigneur nous a bénis avec l’arrivée de notre fille, cadeau de la Vierge Marie. Cela nous a préparés à l’apostolat que nous vivons aujourd’hui auprès des jeunes mamans célibataires en difficulté.
Aujourd’hui, nous travaillons tous les deux comme institutrice et au service de la communication du diocèse. Nous proposons aussi des veillées de prière, des retraites et des sessions toute l’année.
Nous vivons une réalité missionnaire qui est nourrie par une vie d’amitié avec Dieu, par la prière, les sacrements, la conversion continuelle.
Quand on est en mission, le Seigneur nous fait vivre une pauvreté à tous les niveaux. Cela n’est pas toujours facile, mais nous expérimentons que plus on est pauvre, plus on est riche, et plus grandit en nous la certitude que le Seigneur Seul agit dans les cœurs au milieu du monde.
Guillem et Esther

Fr. Andreas
Je m’appelle frère Andreas du Cœur Immaculé de Marie. Je suis né en Suisse allemande en 1986. Après mon lycée, j’ai étudié la géographie et la géologie à Zurich. C’est lors d’un pèlerinage en 2006 que j’ai connu la Communauté des Béatitudes. Attiré par la qualité de la vie fraternelle et par la beauté de la liturgie, j’ai rejoint, à l’âge de 21 ans, la maison de la Communauté à Zug (Suisse allemande). J’ai pu y terminer mes études.
Et pourtant je n’en prenais pas le chemin !
Après avoir vécu une belle enfance, très tôt, dès l’âge de 12 ans, j’ai commencé à mener une vie de plaisir et de liberté absolue, des fêtes et soirées à répétition. L’alcool, les dérives… et pourtant, je croyais avoir trouvé le grand bonheur.
A 16 ans, mon « bonheur » s’est écroulé. En une seconde ! Un grave accident de scooter avec mon frère aîné. Nous nous sommes endormis en roulant, entrant en collision avec une voiture qui venait en sens inverse. Nous étions tous les deux gravement blessés. Allongé sur le sol, je ne pouvais plus bouger. C’était long avant que les secours arrivent. Ma vie ? quoi ? toutes ces fêtes, ces soirées, ces plaisirs… et maintenant ? Pour la première fois je cherchais du sens. N’y a-t-il pas quelque chose de plus ?
Pendant mon hospitalisation de cinq semaines, j’ai cherché et cherché des réponses. C’est plus tard, et contrairement à toutes mes attentes, que je les ai trouvées au sein de l’Eglise catholique. En participant à une messe, quand le prêtre a élevé l’hostie, j’ai su intimement que Jésus était là, et qu’Il m’aimait.
Incroyable ! Tout avait changé. Le sens de ma vie était maintenant JÉSUS ! Quelques années plus tard je décidai de Lui consacrer toute ma vie. C’est dans la Communauté des Béatitudes que j’ai prononcé mes vœux perpétuels, disant : « Seigneur Jésus, je renonce à moi-même pour ne m’attacher qu’à Toi, l’unique Trésor et la seule espérance de mon séjour sur la terre aussi longtemps que je vivrai. »
Le 15 septembre dernier j’ai été ordonné diacre. Avec la tâche confiée par la Communauté de porter le souci de la pastorale jeune. Pour eux, être un « serviteur de la charité » et les conduire vers Jésus. Leur souhaitant de découvrir que seul Jésus peut combler nos désirs profonds, « Il est le Chemin, la Vérité et la Vie ! » (Jn 14, 6)
« Me voici Seigneur, sans retard, sans réserve, sans retour, par amour ! » (Saint Michel Garicoïts)
Frère Andreas du Cœur Immaculé de Marie

Fr. Isaïe
Je suis originaire de la région parisienne (Meaux), où j’ai vécu jusqu’à 15 ans. Ma famille était catholique et pratiquante. Bien que ‘turbulent’ pendant mon adolescence, je suis entré au petit séminaire jusqu’au bac, chez les Spiritains, dans le sud. Ces années furent pour moi une grâce, avec une ouverture extraordinaire sur la mission, et la fréquentation d’un monastère proche, m’a ouvert à la vie contemplative. En bref, ce fut l’occasion d’une ‘nouvelle’ conversion et la confirmation d’un appel. Au terme toutefois, mon cœur balançait entre l’entrée au monastère et l’une de ces ‘communautés nouvelles’ qui faisaient leurs premiers pas. Après deux ans de philosophie à la Catho de Paris, puis deux années comme coopérant en République islamique de Mauritanie, je me suis retrouvé pour un séjour d’une semaine, à la toute nouvelle maison de la Communauté de Pont-Saint-Esprit, grâce à des amis. Dieu est ‘relation’ et Il parle par des médiations diverses et formidables !
Après la tempête intérieure de la décision, et le conseil fort inspiré d’un vieux moine, j’ai écrit à Pont et trois mois plus tard, je débarquais. C’était en 1979, il y a cette année 40 ans (déjà) ! Du séjour en juillet, je suis entré en octobre. Ce qui d’emblée m’a rejoint profondément, dans cette communauté, c’est l’amour des frères et sœurs pour le Seigneur et la charité mutuelle vécue, comme en une famille.
La dimension juive ou de l’Orient chrétien, s’accordaient bien aussi à mes pôles d’intérêt. Quant à la vie mixte, cela m’allait bien. Sept mois après mon entrée, j’ai rejoint Jérusalem pour une année d’étude, puis suis descendu à Rome pendant trois ans pour poursuivre les études de théologie. Après, ce fut une litanie de destinations diverses du Liban (pendant la guerre), au Maroc, quelques années en France, puis le Gabon, le Rwanda, la Sicile…
Voilà 33 ans j’étais ordonné prêtre : vicaire puis plus tard curé, dans le diocèse d’Albi, et pasteur en diverses pays ; Depuis sept ans maintenant, je me trouve donc dans l’Océan Indien, aujourd’hui curé de Terre Sainte (St Pierre) dans le sud de La Réunion ; Je m’y sens vraiment bien. Je vis, avec mes frères et sœurs sur notre foyer spirituel des Béatitudes de l’Eau vive, la prière, l’accueil, et les temps forts spirituels. La vie fraternelle est un cadeau précieux. L’universel m’attire, et La Réunion l’incarne en un microcosme humain, culturel et religieux extraordinaire : Je fais partie du Groupe de dialogue interreligieux (Hindous, Musulmans, Bahaïs… religions chinoises) depuis le début de mon arrivée, et suis délégué diocésain pour l’œuvre d’Orient pour soutenir les Chrétiens d’Orient.
Dieu est vraiment fidèle. L’Eglise nous ouvre sur l’universel et la Communauté me permet de vivre cette dimension, à la fois apostolique et contemplative. Je rends grâce à Dieu, pour ces 40 années de belle aventure !
Père Isaïe

Valérie
Originaire de Paris, je suis entrée à la Communauté il y a une vingtaine d’années. Je finissais mes études en Lettres modernes et en Histoire à la Sorbonne. J’avais tout pour être heureuse mais je cherchais désespérément un sens à ma vie. J’avais juste oublié l’essentiel : Dieu.
La Sainte Vierge est venue me chercher dans toutes mes impasses et a commencé à me conduire pas à pas pour me faire revenir à l’Eglise et me permettre de découvrir la Communauté. Inscrite à un camp de jeunes au Liban pendant l’été 1997, ce fut une expérience décisive suivie rapidement d’une année Nazareth (un temps pour Dieu proposé aux jeunes pour discerner leur vocation).
J’ai senti clairement un appel aux Béatitudes car, aspirant à l’union à Dieu à l’école du Carmel, j’étais très attirée par la spiritualité mariale et la beauté de la liturgie. J’y ai découvert la joie de la vie fraternelle et l’accueil des pauvres, une vie simple et sobre comme remède au matérialisme, le tout cimenté par la prière liturgique et l’adoration eucharistique. Bref, tout me semblait familier et attirant. Une évidence s’est vite imposée à moi : après deux années de recherche, j’avais enfin trouvé ma famille spirituelle.
Aujourd’hui, je vis mon appel communautaire au sein de la Branche laïque en ayant fait un vœu de célibat pour le Royaume. Cet appel me permet de vivre ma consécration et d’être pleinement épouse du Christ dans un discret témoignage, tout en exerçant un métier que j’aime.
Je travaille en effet aux Editions des Béatitudes à Nouan-le-Fuzelier. Un cadeau vraiment providentiel car, à la fin de mes études littéraires, je me destinais justement aux métiers de l’édition… Le Seigneur m’a redonné cela après m’avoir demandé de tout quitter pour Le suivre. C’est une grande joie de pouvoir vivre l’intégralité de la vie communautaire tout en exerçant sur place un métier sur mesure ! Ce travail est aussi l’occasion de pouvoir participer à une œuvre d’évangélisation par le media du livre qui m’a toujours passionnée.
Enfin, une autre chose qui me tient à cœur : la musique et le chant en particulier. J’ai la joie de faire partie de l’équipe des chantres pour animer les offices et les messes au service de la Communauté et des retraitants qui la visitent. Aider les autres à prier grâce à la musique, c’est tellement beau !
Tout mon cheminement pourrait se résumer en une phrase : « Approchez-vous de Lui et Il s’approchera de vous. » (Jc 4,8) C’est par le Cœur de Marie que j’ai pu entrer dans l’intimité du Cœur de Jésus. Deo gratias !
Valérie

Sr Claudia
Je m’appelle Sr Claudia de l’Agneau de Dieu. J’ai grandi non loin de Saint Gall en Suisse. Avant d’entrer en 2010 à la Communauté des Béatitudes à Zug, j’ai fait des études de théologie.
A l’âge de dix-sept ans j’ai eu la chance de faire une rencontre personnelle avec Dieu. J’ai alors ressenti une joie et une paix que je n’avais jamais connues avant !
Après cette découverte de l’amour de Dieu pour moi j’ai voulu me mettre au service du Seigneur et passer du temps avec Lui dans la prière. Je le cherchais entre autres en m’investissant dans l’organisation des JMJ en Suisse. Louer Dieu en jouant du piano avec d’autres jeunes dans un groupe de louange me procurait toujours beaucoup de joie.
Durant mes études, une question me travaillait continuellement: « Suis-je appelée à fonder une famille et à me mettre au service d’une paroisse ou bien suis-je appelée à la vie consacrée ? » J’appréciais la beauté du mariage et j’aimais beaucoup les enfants. Mais au fond, l’attirance pour la vie consacrée était la plus forte. J’ai alors demandé au Seigneur des signes concrets pour recevoir une lumière.
Pour mieux connaître le quotidien d’un monastère j’ai vécu un an chez les Filles de la Croix à Rome. Touchée par la lecture de la Parole de Dieu et le témoignage des sœurs, mon désir de consacrer ma vie au Seigneur grandissait toujours plus en moi. Mais dans quelle communauté aller ? J’en visitais plusieurs à Rome, mais il y en avait tellement … de toutes sortes et de toutes les couleurs ! Alors, comment faire ? Mon accompagnateur spirituel me conseilla de noter tous les éléments importants survenus dans ma vie et ma prière personnelle. À ma plus grande surprise et avec beaucoup de joie j’ai réalisé que tout ce que j’avais écrit dans ma liste correspondait au charisme de la Communauté des Béatitudes : la beauté de la liturgie, l’adoration quotidienne du Saint-Sacrement, la vie fraternelle entre les sœurs, les frères et les membres laïcs, ainsi que la fidélité à l’Église universelle !
Aujourd’hui, à 32 ans, je suis sœur à la communauté en Suisse et j’ai prononcé les vœux définitifs le 8 décembre 2018. Je suis très heureuse d’appartenir totalement au Seigneur. À Zug nous sommes une quinzaine de frères, sœurs et laïcs. Un des apostolats principaux du foyer est la nouvelle évangélisation auprès et avec les jeunes, dans lequel je suis impliquée. Toutefois notre première mission est la prière.
Confiante, je remets mon avenir dans les mains du Seigneur. Il est tellement bon ! Jusqu’à présent il a dépassé toutes mes attentes. Chaque jour nouveau est l’occasion pour moi de découvrir son amour délicat, jusque dans les plus petits détails du quotidien.
La vie avec Lui vaut vraiment la peine !
Sœur Claudia de l’Agneau

Fr. Alphonse-Marie
Originaire du Vietnam, je suis l’aîné d’une famille de quatre enfants. J’ai grandi dans la foi grâce à des parents très pratiquants. J’ai bien pu suivre les parcours catéchétiques de ma paroisse mais je n’ai jamais pensé devenir prêtre ou religieux. C’est seulement à l’âge de 22 ans, après mon bac, que je me suis posé la question de la vocation ! Pas très porté vers les études, j’ai raté les concours d’entrée dans les universités. Du coup l’année suivante, je suis resté dans ma famille pour aider mes parents dans le travail aux champs. J’avais l’occasion de venir à la messe tous les jours, participer à la chorale, faire la catéchèse aux enfants et j’accompagnais même mon curé dans ses déplacements.
Un jour, après le chapelet du soir, une dame catéchiste est venue vers moi pour me dire : « mon fils, veux-tu devenir religieux ?». Tellement surpris par cette question, je ne savais pas quoi lui répondre. Hésitant, je lui répondit : « je n’y ai jamais pensé ». Elle me rétorqua : « alors va prier, et moi aussi, je vais prier pour toi ». Elle me confia deux lectures : L’Histoire d’une âme de sainte Thérèse de Lisieux et la vie de saint Damien qui s’est occupé des lépreux sur l’île de Molokai.
J’ai commencé à prier et à lire ces deux histoires. J’avais la chance aussi d’avoir un accompagnateur spirituel. Trois mois après, je voulais devenir religieux pour ressembler à Ste Thérèse et St Damien pour son service des pauvres. Le sacerdoce n’était pas encore au centre de mon questionnement. Il faut savoir qu’au Vietnam, pour devenir prêtre il faut avoir des diplômes universitaires, et ce n’était pas du tout mon truc.
Pendant cette période, tous les matins je me levais très tôt pour participer à la messe de… 4h30 ! J’aimais beaucoup la messe, surtout les homélies. Comme mon curé était âgé, il lui arrivait de ne pas prêcher. Quand ça arrivait, je n’étais pas content. Un jour, alors que cela se reproduisait, j’ai prié le Seigneur : « Seigneur, si tu fais de moi un prêtre, je prêcherai à sa place ». C’est tout simplement comme cela que j’ai eu le désir de devenir prêtre. Et cette prière a été exaucée… 20 ans plus tard !
Avec ce désir de devenir religieux et prêtre, c’est une de mes cousines qui m’a fait rencontrer la Communauté des Béatitudes au Vietnam. Tout de suite, j’ai vu des frères et des sœurs ensemble et surtout tellement joyeux. C’est cette communion des états de vie qui m’a attiré. « Seigneur, c’est là que je veux vivre ». Et voilà, j’y suis depuis ce 27 décembre 1999. Et maintenant prêtre, voilà exaucée cette prière faite il y a 20 ans, de prêcher pour les prêtres qui ne peuvent plus prêcher.
« Si tu crois, tu verras la gloire de Dieu ! » Alors pourquoi pas toi ? Crois seulement !
Frère Alphonse-Marie

Jean-Claude et Martine
Nous sommes, Jean-Claude, diacre permanent, et Martine, parmi les tous premiers membres de la Communauté.
Nous étions tous les deux étudiants à la faculté de médecine de Nancy et voici que nos chemins se sont croisés en 1970 dans le cadre de l’aumônerie protestante réformée que fréquentait aussi le fondateur de la Communauté et quelques autres anciens. Nous nous posions bien des questions sur Dieu, sur la Vérité, sur notre avenir…
En juillet 1974, à la fin de nos études, nous nous sommes mariés Peu auparavant le Renouveau charismatique était passé par là et suite au témoignage de nos amis Gérard Croissant et de son épouse Jo, nous avions reçu l’effusion du Saint Esprit, ce qui orienta radicalement notre vie. Nous comprîmes que Jésus était une personne, vivante et agissante, qui nous appelait à sa suite à marcher dans la sainteté. La solution pour y arriver, c’était la vie communautaire car, même si chacun a son chemin, on ne peut y arriver seul. La vie communautaire permettait de s’organiser et de se stimuler afin que Dieu soit toujours le premier servi.
Répondant, dans un acte de foi, à l’appel du Seigneur, nous nous sommes lancés tête baissée dans ce projet fou et inédit et avons intégré la première maison de la Communauté à Cordes en septembre 1975, cela fait 44 ans. Après quelques mois, nous sommes partis, sans rien, fonder la Communauté en Israël, et vivre proches du peuple élu dont nous apprenons tant de choses.
De retour en France, nous avons participé à diverses nouvelles fondations et assumé des responsabilités variées : pastorale des jeunes, adolescents puis adultes, services administratifs et juridiques, formation, soutien aux œuvres de compassion de la communauté ainsi que diverses tâches de gouvernement qui nous ont bien occupés !
Que retenir de ce parcours ? Nous avons connu des hauts et des bas, des temps bénis et des temps de désert, des périodes de communion et d’autres de dissensions… Mais après 44 ans, la certitude qui nous habite et qui demeure intacte, c’est que la Communauté est un don de Dieu, elle n’est pas une œuvre humaine, et ce que Dieu donne, Il ne le reprend pas. Si nous, nous sommes inconstants, notre Dieu est fidèle, nous pouvons compter sur Lui ! C’est là notre force qui nourrit notre espérance.
Jean-Claude et Martine Michel

Sr Emilie
Je m’appelle Sr Emilie du Cœur de Jésus et de Marie. Je suis ardéchoise d’origine et c’est après une licence d’histoire que je suis entrée à la Communauté.
C’est à l’adolescence, au cours d’un pèlerinage à Medjugorje, que j’ai fait une expérience forte de la présence de Dieu dans ma vie. Oh, je n’y étais pas allée de gaieté de cœur : ce sont mes parents qui m’y ont emmenée. En effet Dieu n’avait plus beaucoup de place dans ma vie à ce moment-là. Quelques mois plus tard je percevais un appel à la vie consacrée : en lisant une intention de prière pour les âmes consacrées j’ai alors entendu résonner en mon cœur cette question : « et pourquoi pas toi ? », ce qui a été pour moi source d’une grande joie…
Pratiquement dans la même période j’ai découvert la Communauté des Béatitudes qui était venue faire une mission dans ma paroisse. Quelle joie se dégageait des visages des frères et sœurs ! Je voulais en savoir plus, voir cela de plus près. J’ai demandé à faire un séjour d’une semaine. J’étais tellement interpellée par la vie de prière, l’adoration, la beauté de la liturgie, la vie fraternelle, la communion des états de vie, et le souci de l’évangélisation. Bien sûr, j’étais encore trop jeune. Je poursuivais ma scolarité puis mes études. Pendant celles-ci, j’ai découvert d’autres communautés, mais toujours je revenais à ce premier appel à la Communauté des Béatitudes. Avec l’évidence que le Seigneur m’y attendait.
Dès le début de ma vie communautaire s’est ancrée en moi, l’importance de ce cœur à cœur avec Dieu dans l’adoration, le contact avec sa Parole, … c’est là que je peux venir puiser tout ce dont j’ai besoin pour répondre à son appel. J’ai franchi le cap et c’est toute une aventure qui a commencé : le Seigneur est plein de surprises ! Et cette aventure ne s’arrête pas avec les vœux perpétuels. Chaque nouvelle journée en est le signe, toujours avec un « oui » à donner, et cette assurance que Dieu est là, qu’il est fidèle partout où Il nous conduit.
« Les faveurs du Seigneur ne sont pas finies, ni ses compassions épuisées ; elles se renouvellent chaque matin, grande est sa fidélité ! » (Lm 3, 22) Alors… « duc in altum » (Lc 5, 4)
Sœur Emilie du Cœur de Jésus et de Marie

Fr. Nathanaël
Parisien, je suis entré à la Communauté à l’âge de 24 ans après une maîtrise de philosophie et des études de finance.
Je me souviens de mon premier appel qui remonte à l’âge de 7 ans. C’était alors un appel à la vie consacrée. Sans la connaître, j’avais vraiment fait mienne cette citation du Curé d’Ars : « il n’y a pas de plus grand bonheur sur terre que d’aimer Dieu et de savoir qu’il nous aime ». Ce désir du plus grand bonheur, dans la consécration, est toujours resté au plus profond de mon cœur, même quand plus tard, j’ai pensé au mariage.
C’est à 24 ans, comme une évidence, que j’ai tout quitté pour répondre à cet appel : famille, pays, culture, amis et petite amie, travail. Je suis rentré à la Communauté des Béatitudes en… Côte d’Ivoire, dans une mission catholique. C’est là que mon appel au sacerdoce est né, en voyant combien les gens avaient « besoin des sacrements ».
Depuis, j’ai beaucoup voyagé : six ans en Afrique (Côte d’Ivoire, Rwanda, Gabon), Israël, Rome, Toulouse, Denver dans le Colorado… Et oui, les quatre continents ! C’est l’un des aspects de la Communauté que je préfère : l’internationalité. La Communauté m’a donné l’occasion de rencontrer le peuple de Dieu dans son universalité, et de le rencontrer en vérité, en profondeur. Comme frère et comme prêtre, on partage le plus intime de la vie des gens : leurs joies, leurs détresses, etc. On est là présent aux moments les plus heureux de leur vie (mariage, naissances, etc.) comme aux plus durs (décès…). Quelle grâce, et quelle richesse !
Je peux témoigner que le Seigneur dit vrai lorsqu’Il promet le centuple en frères, sœurs, maisons… à ceux qui auront tout quitté pour Le suivre. Il m’a comblé bien au-delà de ce que j’aurais pu rêver. Depuis onze ans à Denver dans le Colorado, je reviens en France cette année, pour un nouveau service : celui de de notre maison et paroisse parisienne à Maisons Alfort. Après tant d’années à l’étranger, je reviens servir “mon” peuple qui en a tant besoin.
Tu discernes un appel ? Alors je voudrais simplement te dire : si tu es baptisé, écoute ton cœur, et non tes peurs. Avance en eau profonde, Il sera fidèle.
Frère Nathanaël

Jaime et Laurence
Nous sommes mariés et avons trois enfants de 15 à 9 ans. Nous sommes d’origine française, italienne et espagnole ! Nous sommes actuellement en mission à la Réunion. Entrés à la Communauté en 1995 et 1996, comme célibataires tous les deux, et après notre rencontre, nous nous sommes fiancés et mariés à la Communauté.
En 2002 nous avons voulu prendre le temps de construire notre famille et après treize années, nous avons réintégré la Communauté. Les différentes modalités de vie communautaire sont bien adaptées à notre vie familiale et nous pouvons pleinement y servir le Seigneur.
Nous vivons dans une maison qui se trouve à sept minutes à pied du foyer des frères. Cette proximité géographique est capitale pour nous et nous permet de participer aux offices et à la vie fraternelle de manière très souple par rapport à notre organisation familiale. Le foyer communautaire demeure le lieu de la communion (vie de prière, temps fraternels et missionnaires). La communion des états de vie est un véritable défi à relever aujourd’hui et demain pour évangéliser et annoncer la bonne nouvelle du Christ.
Nous sommes, pour Jaime, professeur d’espagnol, et pour Laurence, formatrice et consultante en communication. Notre vie professionnelle nous permet de subvenir aux besoins de notre famille, mais est aussi une mission, celle de témoigner de notre foi par des gestes, des actes et des paroles simples.
La vie avec le Seigneur est une aventure extraordinaire !
Jaime et Laurence

Sr Eva de Jésus
Je suis autrichienne et cela fait vingt-deux ans déjà que je suis entrée à la Communauté des Béatitudes.
Avant de suivre l’appel de Jésus, j’étais étudiante en droit en vue de rentrer dans une école diplomatique. Le Seigneur s’est bien servi de mon attirance pour les différents pays et cultures, pour faire de moi son ambassadrice… au Pérou, en proclamant son amour comme missionnaire.
Comment est-ce arrivé ? Mon chemin vers la vie consacrée a commencé avec une messe célébrée par la Communauté des Béatitudes à Lisieux. Touchée par la beauté de la liturgie, par la joie des consacrés qui chantaient et dansaient devant Dieu, j’ai tout de suite su que Jésus m’invitait aussi à participer à cette joie.
Une sœur consacrée m’a donné une brochure de la mission de la Communauté au Pérou. Il faut dire que je cherchais déjà depuis un bon moment un lieu pour faire une expérience missionnaire. C’est là que mon aventure avec Jésus a commencé !
Après une expérience comme « volontaire », j’ai décidé de rentrer dans la Communauté au Pérou. Après plusieurs séjours dans divers pays au service de l’évangélisation, je suis de retour au Pérou. Je ne peux qu’admirer la fidélité de Dieu, son amour qui me porte et la joie d’avoir donné ma vie à Jésus.
Je peux voir chaque jour les merveilles que Dieu fait dans la vie des pauvres qui crient vers lui. Jésus est présent : Il console les affligés, Il rend fort les faibles, Il guérit les cœurs brisés, Il donne espérance où il y a découragement. Ma joie, c’est d’être son petit instrument, témoin de sa miséricorde et de la joie qu’il y a de donner sa vie à Jésus !
Sœur Eva de Jésus

Fr. Olivier-Marie
Originaire de St Germain-en-Laye, je suis le quatrième d’une fratrie de cinq enfants.
De famille catholique pratiquante, j’ai vécu mon enfance et ma jeunesse dans une famille unie et aimante. Les activités qui me passionnaient étaient en particulier le scoutisme et le sport, surtout la voile en Bretagne. J’ai grandi paisiblement, sans gros soucis ni grandes questions, soutenu par quelques bons tuteurs : la famille, les amis et le scoutisme. Ma foi était toutefois superficielle, reçue comme un élément de mon éducation, parmi d’autres.
A 21 ans, je suis parti trois ans à l’étranger pour finir mes études et travailler. Ce séjour, loin des miens, fut un déracinement, et s’est révélé difficile, et donc une étape forcée de maturation sur le plan personnel et spirituel. Et Dieu s’est bien servi de cela comme d’un tremplin.
De retour en France, une parole inspirée, la rencontre providentielle avec un prêtre, un engagement caritatif auprès d’enfants handicapés… ont été autant de jalons de mon retour à Dieu. Jusqu’à l’étape décisive : ma participation à une retraite à la Communauté des Béatitudes.
Au cours de ces quelques jours, j’ai vécu un retournement, un bouleversement intérieur, ce que l’on appelle une conversion. Ce qui ne me semblait jusque-là ni possible ni souhaitable est devenu pour moi, chemin de vie et de bonheur. Je recevais clairement l’appel à devenir prêtre. Cet appel avait retenti à la Communauté des Béatitudes avec une évidence étonnante. J’ai quitté Paris pour vivre une, puis deux années à la Communauté. Pour moi c’était clair : c’était là, car Dieu m’avait retrouvé et appelé là. J’y suis depuis seize ans et prêtre depuis maintenant six ans.
Depuis le jour où cette certitude sereine m’a habité, je mesure que mon bonheur dépend de mon abandon total à Dieu. L’intuition reçue lors de cette courte retraite, il y a longtemps maintenant, se confirme à chaque instant : Dieu est fidèle et source d’une joie profonde.
Quand Dieu appelle, c’est pour la Vie !
Frère Olivier-Marie

Bart et Veerle
Nous nous sommes mariés en 1993, et avons trois enfants. Belges néerlandophones, nous habitons en Flandres (Belgique).
C’est comme « touristes », en visitant l’abbaye Saint-Martin-du-Canigou, que nous avons fait la rencontre de la Communauté des Béatitudes. La joie, la beauté de la liturgie et la communion des états de vie nous ont tout de suite interpellés.
Dans notre quête spirituelle, nous avons beaucoup cherché ! Et c’est dans la Communauté que nous avons vraiment rencontré le Christ ! Whaou ! Quel changement dans notre vie. Nous avons découvert la diversité de la prière et de la spiritualité : vêpres byzantines, entrée en shabbat, danses d’Israël, renouveau charismatique, spiritualité carmélitaine. Et avec l’internationalité, la Communauté a formidablement élargi notre regard sur le monde.
Dans la Communauté des Béatitudes nous aimons cet équilibre entre la vie contemplative et la vie active et missionnaire. A la fois la prière intérieure, l’adoration, le silence, mais aussi la louange et la prière charismatique.
Quelle belle unité !
Bart et Veerle

Sr Claire-Sandrine
Originaire de Grenoble, je suis entrée à la Communauté des Béatitudes à 23 ans.
Lors de ma confirmation, à 16 ans, j’ai vécu une vraie effusion de l’Esprit Saint qui a changé ma vie, j’ai entendu mystérieusement Dieu me dire : « Sandrine, je te fais confiance pour m’annoncer aux autres ! » C’était du sérieux. Paix et joie immenses, certitude intérieure qu’il fallait m’engager pour Dieu et son Eglise.
J’ai commencé des études à Paris : philosophie, puis secrétariat. Je me suis engagée pendant ce temps, dans une fraternité missionnaire : groupe de prière de jeunes avec qui j’ai eu la joie de partager ma foi, et de faire des missions d’évangélisation. J’ai fait l’expérience de la puissance de Dieu dans ma vie quotidienne.
Ce sont deux expériences inoubliables qui ont creusé en moi le désir de donner ma vie dans la vie religieuse :
– une expérience humanitaire auprès des « chiffonniers » d’un bidonville, au Caire, en Egypte avec Sr Emmanuelle dont le témoignage m’a tellement interpellée : tout donner pour les autres !
– et la seconde expérience, lors d’une semaine incroyable de prière et de partage avec des milliers de jeunes du monde entier au Festival des Jeunes à Medjugorje. A la fin, je n’étais plus la même, c’était comme si le Seigneur me disait : « Si tu me suis, Je te comblerai. » Je savais que je pouvais compter sur sa Fidélité, alors, je Lui ai dit « Oui ». Décision prise, joie immense !
Deux ans auparavant, j’avais vécu une retraite spirituelle, pendant la Semaine Sainte, à la Communauté des Béatitudes à Nouan-Le-Fuzelier. Je me rappelle avoir dit : « Si un jour, Seigneur, Tu m’appelles à consacrer ma vie pour Toi, je rentrerai ici ! »
Mon appel à la Communauté des Béatitudes était si fort qu’un an après, j’ai demandé à y entrer. Cela fait vingt-six ans déjà ! Voilà l’humour de Dieu !
Aimer en donnant et donner en aimant !
Jésus comble le cœur de celui ou de celle qui Lui donne tout. Et mon espérance n’a pas été déçue !
Sœur Claire Sandrine

Fr. Pierre-Marie
Né à la fin de la guerre 39-45, dans une famille chrétienne, j’ai toujours désiré être missionnaire. Au petit séminaire, j’ai rencontré un Père blanc (missionnaire d’Afrique). Ce qui m’a attiré vers eux, c’est qu’« ils priaient et mangeaient ensemble », disaient déjà les martyrs de l’Ouganda : la mission en vie communautaire, pour témoigner du « voyez comme ils s’aiment ». J’ai été ordonné prêtre en 1974 et envoyé en mission dans le désert du Sahara. Au moment où la mission était mise en cause, j’ai fait l’expérience de l’Esprit Saint. Alors, avec d’autres Pères Blancs, nous avons fondé une petite fraternité de moines-missionnaires. Ce fut le début d’une expérience enthousiasmante : de nouveaux convertis, venus de l’islam, rencontraient le Christ, tandis que certains musulmans se retrouvaient autour de fr. Christian de Chergé et l’un de nous à Tibhirine, dans le lien de la Paix. Cette expérience n’a pu se poursuivre en Algérie, ni même comme Père Blanc. L’évêque qui nous accueilla, le Bx Mgr Pierre Claverie, nous accompagna alors jusqu’au Lion de Juda et l’Agneau immolé.
Nous y sommes restés, car nous y avons trouvé la prière, la vie liturgique, une vie communautaire dans la simplicité et l’abandon. Et nous fûmes les deux premiers prêtres à rejoindre la Communauté ayant déjà une véritable expérience missionnaire.
Aussi, la Communauté m’envoya, dès 1983, fonder au Liban, en pleine guerre, et par la suite dans bien d’autres pays et sur d’autres continents. Mon ministère est surtout marqué par la prédication à travers des retraites et de grandes évangélisations, la rencontre du monde musulman et l’accompagnement des convertis.
Efforce-toi de saisir Celui qui t’a saisi (cf. Ph 3,12-14). « Ne ralentis pas ton élan, reste dans la ferveur de l’Esprit, sers le Seigneur » (cf. Rm, 12,11).
Frère Pierre-Marie

Julie
De nationalité libanaise, je vis dans la maison de la Communauté de Gharzouz, au Liban, depuis deux ans. Je suis architecte d’intérieur depuis 2012.
J’ai ressenti un appel fort de Dieu, il y a plusieurs années, et après un long discernement, j’ai réalisé que cet appel reposait sur plusieurs points : une vie de prière intense et un désir d’union à Dieu, une vie fraternelle (c’est-à-dire dans une communauté) avec la communion des états de vie (mixte), des missions et un don total de moi-même en restant en lien avec le monde. Mais dans quelle communauté ?
Un jour, une amie m’a proposé d’aider les frères et sœurs du foyer de Gharzouz dans une de leurs missions (l’organisation de journées spirituelles pour des écoles pendant le Carême). C’est là où j’ai vraiment pu rencontrer la Communauté de près. Petit à petit j’ai réalisé qu’elle correspondait à ce que je désirais et j’ai décidé d’y rentrer.
Je vis mon appel dans tout ce que je fais :
- dans la vie de prière avec l’adoration et l’eucharistie journalières, avec les différents offices (ainsi que le petit Triduum pascal) qui fortifient ma relation avec Dieu, approfondissant de plus en plus ma confiance en Lui.
- dans la vie fraternelle, où le service et les frères et sœurs m’aident à grandir dans la charité.
- dans les missions d’évangélisation enfin, qui m’apprennent à devenir une vraie disciple : la joie de faire goûter aux autres le Royaume des Cieux et d’intercéder pour le monde qui a besoin de beaucoup de prières.
Oh je n’oublie pas les petits combats de chaque jour qui m’enracinent dans mon appel pour m’ouvrir les portes de la sainteté.
“Une âme unie à Jésus est un vivant sourire qui le rayonne et qui le donne” (Ste Elisabeth de la trinité).
Julie

Sr Klara Misericordia
Je suis née au Kazaskhstan… Eh oui, ce n’est pas fréquent de lire en français quelqu’un qui vient de si loin.
Ma famille n’était pas pratiquante. Avec une maman orthodoxe et un papa musulman, c’était difficile ! A sept ans pourtant, j’ai reçu le baptême orthodoxe. Mais à la maison, on ne parlait jamais de Dieu. C’est le drame du décès de mon frère (j’avais alors 16 ans), qui a commencé à faire cheminer ma famille. La perspective de la vie éternelle était une consolation pour nous.
Mon parrain, catholique, nous a tous entraînés à l’église. Les prêtres avaient formé une équipe de jeunes à qui ils confiaient de petites missions. Très vite, je passais presque tout mon temps libre à l’église, tout en continuant des études de comptabilité. Je ressentais une grande joie en participant à toutes ces activités (animation de messes, catéchisme, évangélisation, etc.).
C’est en 1999 que la Communauté des Béatitudes a lancé son premier Festival des Jeunes au Kazakhstan. Au cours d’une veillée de prière, alors que j’avais en tête le projet de me marier, j’ai senti que Jésus m’appelait à la vie consacrée ! La sœur qui a prié pour moi, a dit dans sa prière, exactement ce que je portais dans mon cœur ! Cependant, je lui ai dit : « Juste pour aujourd’hui » ! J’ai demandé à faire un séjour avec d’autres amies dans la maison qui venait de s’ouvrir à Kokchetav. Je me sentais chez moi ! C’est pendant l’adoration, à la chapelle de la Communauté, que j’ai fait LA RENCONTRE avec Jésus et que j’ai éprouvé le grand amour qu’Il avait pour moi.
Aujourd’hui, après dix-sept ans de vie communautaire, je rends grâce au Seigneur de m’avoir appelée et, chaque jour, je découvre la beauté de la vie consacrée à la Communauté des Béatitudes. La vie avec Jésus est une aventure quotidienne, pleine d’imprévus, de surprises, de bonheur et je rends grâce pour tout ce que le Seigneur ne cesse de faire dans ma vie.
Si le doute demeure en ton cœur, n’hésite pas, n’aie pas peur, Jésus comblera ton attente et te donnera au centuple !
Sœur Klara Misericordia

Sr Claire d’Assise
Je suis d’origine anglaise, et de nationalité néo-zélandaise.
J’avais seize mois lorsque nous avons quitté l’Angleterre pour la Nouvelle-Zélande, pays pour lequel mon père a eu un coup de cœur lors de ses voyages maritimes.
Jeune, j’avais des aspirations plutôt artistiques, avec une attirance pour les beaux-arts. Ce rêve n’a pas pu être réalisé pour différentes raisons. J’ai fait plusieurs formations qui m’ont permis de travailler, tout en cherchant ma vocation. A l’époque je m’orientais déjà vers la vie consacrée… mais où ?
Il fallait attendre l’heure de Dieu ! Cette attente, un peu douloureuse, a été un apprentissage nécessaire pour ne pas faire demi-tour devant les silences de Dieu. Après six ans de recherche, la réponse est venue. On faisait circuler dans un groupe de prière une vidéo sur une « nouvelle communauté » en France. Un couple allemand/néo-zélandais, qui fréquentait « cette communauté » en Allemagne, voulait la faire connaître en NZ. Voilà que je découvrais des jeunes vivant une vie de prière intense, et avec en plus, la présence d’artistes consacrées ! Je découvrais ainsi la « Communauté des Béatitudes ».
Il fallait quelque chose d’un peu particulier, un je ne sais quoi d’assez fort pour convaincre une âme plutôt timide à tout quitter ; famille, travail, pays, culture, langue, pour suivre l’appel de son cœur et partir au large, vers l’inconnu.
Aujourd’hui c’est la gratitude qui habite mon cœur. En Lui j’ai appris une vie nouvelle, ample, libre ; la vie du Royaume. Je suis devenue citoyenne de ce Royaume, cherchant le chemin de mon cœur pour y habiter encore plus profondément et pour le communiquer autour de moi.
Je donnerai ce conseil : ne pas cesser d’écouter les aspirations de notre cœur : ce sont les désirs que Dieu met en nous, et Il peut tout, car Il est avec nous et pour nous !
Sœur Claire d’Assise

Guillem et Esther
Nous sommes Guillem et Esther. Originaires de Barcelone, nous sommes rentrés à la Communauté lorsque nous étions fiancés en 1995. Esther avait fait des études d’institutrice et de pianiste et Guillem des études de journalisme. Nous avions connu la Communauté aux sessions d’été qu’elle organisait à Lourdes. Puis nous l’avons fréquentée en allant régulièrement faire des séjours dans la maison de Saint Martin du Canigou à 250 kms de chez nous.
Esther : moi j’étais touchée par la vie de prière, la vie fraternelle et par l’eschatologie : « voir le Peuple de Dieu (frères, sœurs, familles, prêtres), vivre le Royaume au milieu de nous » : cela se sentait, se respirait, se voyait…
Guillem : ce qui me touchait c’était la dimension de mission et d’évangélisation. On voyait que la fécondité des missions de la Communauté prenait sa source dans la vie de prière.
Nous portions tous les deux un désir de consacrer notre couple à Dieu et au service de son Royaume. Le Seigneur nous a montré la Communauté et son charisme comme la réponse à ce désir profond qui nous habitait.
Esther : cette évidence m’est apparue en premier. J’ai attendu et prié que le moment vienne pour Guillem.
Guillem : pendant une Semaine Sainte à la Communauté à l’abbaye Saint-Martin, en faisant du jardinage, j’ai ressenti moi aussi cet appel !
Nous avons passé neuf ans en vie communautaire résidentielle, pendant lesquelles nous avons poursuivi nos études par de la psychopédagogie pour Esther et de la théologie pour Guillem. Et en 2004, nous avons été envoyés pour fonder la Communauté en Espagne dans le diocèse de Segorbe-Castellon. C’est là qu’après dix ans de mariage, le Seigneur nous a bénis avec l’arrivée de notre fille, cadeau de la Vierge Marie. Cela nous a préparés à l’apostolat que nous vivons aujourd’hui auprès des jeunes mamans célibataires en difficulté.
Aujourd’hui, nous travaillons tous les deux comme institutrice et au service de la communication du diocèse. Nous proposons aussi des veillées de prière, des retraites et des sessions toute l’année.
Nous vivons une réalité missionnaire qui est nourrie par une vie d’amitié avec Dieu, par la prière, les sacrements, la conversion continuelle.
Quand on est en mission, le Seigneur nous fait vivre une pauvreté à tous les niveaux. Cela n’est pas toujours facile, mais nous expérimentons que plus on est pauvre, plus on est riche, et plus grandit en nous la certitude que le Seigneur Seul agit dans les cœurs au milieu du monde.
Guillem et Esther

Fr. Andreas
Je m’appelle frère Andreas du Cœur Immaculé de Marie. Je suis né en Suisse allemande en 1986. Après mon lycée, j’ai étudié la géographie et la géologie à Zurich. C’est lors d’un pèlerinage en 2006 que j’ai connu la Communauté des Béatitudes. Attiré par la qualité de la vie fraternelle et par la beauté de la liturgie, j’ai rejoint, à l’âge de 21 ans, la maison de la Communauté à Zug (Suisse allemande). J’ai pu y terminer mes études.
Et pourtant je n’en prenais pas le chemin !
Après avoir vécu une belle enfance, très tôt, dès l’âge de 12 ans, j’ai commencé à mener une vie de plaisir et de liberté absolue, des fêtes et soirées à répétition. L’alcool, les dérives… et pourtant, je croyais avoir trouvé le grand bonheur.
A 16 ans, mon « bonheur » s’est écroulé. En une seconde ! Un grave accident de scooter avec mon frère aîné. Nous nous sommes endormis en roulant, entrant en collision avec une voiture qui venait en sens inverse. Nous étions tous les deux gravement blessés. Allongé sur le sol, je ne pouvais plus bouger. C’était long avant que les secours arrivent. Ma vie ? quoi ? toutes ces fêtes, ces soirées, ces plaisirs… et maintenant ? Pour la première fois je cherchais du sens. N’y a-t-il pas quelque chose de plus ?
Pendant mon hospitalisation de cinq semaines, j’ai cherché et cherché des réponses. C’est plus tard, et contrairement à toutes mes attentes, que je les ai trouvées au sein de l’Eglise catholique. En participant à une messe, quand le prêtre a élevé l’hostie, j’ai su intimement que Jésus était là, et qu’Il m’aimait.
Incroyable ! Tout avait changé. Le sens de ma vie était maintenant JÉSUS ! Quelques années plus tard je décidai de Lui consacrer toute ma vie. C’est dans la Communauté des Béatitudes que j’ai prononcé mes vœux perpétuels, disant : « Seigneur Jésus, je renonce à moi-même pour ne m’attacher qu’à Toi, l’unique Trésor et la seule espérance de mon séjour sur la terre aussi longtemps que je vivrai. »
Le 15 septembre dernier j’ai été ordonné diacre. Avec la tâche confiée par la Communauté de porter le souci de la pastorale jeune. Pour eux, être un « serviteur de la charité » et les conduire vers Jésus. Leur souhaitant de découvrir que seul Jésus peut combler nos désirs profonds, « Il est le Chemin, la Vérité et la Vie ! » (Jn 14, 6)
« Me voici Seigneur, sans retard, sans réserve, sans retour, par amour ! » (Saint Michel Garicoïts)
Frère Andreas du Cœur Immaculé de Marie

Fr. Isaïe
Je suis originaire de la région parisienne (Meaux), où j’ai vécu jusqu’à 15 ans. Ma famille était catholique et pratiquante. Bien que ‘turbulent’ pendant mon adolescence, je suis entré au petit séminaire jusqu’au bac, chez les Spiritains, dans le sud. Ces années furent pour moi une grâce, avec une ouverture extraordinaire sur la mission, et la fréquentation d’un monastère proche, m’a ouvert à la vie contemplative. En bref, ce fut l’occasion d’une ‘nouvelle’ conversion et la confirmation d’un appel. Au terme toutefois, mon cœur balançait entre l’entrée au monastère et l’une de ces ‘communautés nouvelles’ qui faisaient leurs premiers pas. Après deux ans de philosophie à la Catho de Paris, puis deux années comme coopérant en République islamique de Mauritanie, je me suis retrouvé pour un séjour d’une semaine, à la toute nouvelle maison de la Communauté de Pont-Saint-Esprit, grâce à des amis. Dieu est ‘relation’ et Il parle par des médiations diverses et formidables !
Après la tempête intérieure de la décision, et le conseil fort inspiré d’un vieux moine, j’ai écrit à Pont et trois mois plus tard, je débarquais. C’était en 1979, il y a cette année 40 ans (déjà) ! Du séjour en juillet, je suis entré en octobre. Ce qui d’emblée m’a rejoint profondément, dans cette communauté, c’est l’amour des frères et sœurs pour le Seigneur et la charité mutuelle vécue, comme en une famille.
La dimension juive ou de l’Orient chrétien, s’accordaient bien aussi à mes pôles d’intérêt. Quant à la vie mixte, cela m’allait bien. Sept mois après mon entrée, j’ai rejoint Jérusalem pour une année d’étude, puis suis descendu à Rome pendant trois ans pour poursuivre les études de théologie. Après, ce fut une litanie de destinations diverses du Liban (pendant la guerre), au Maroc, quelques années en France, puis le Gabon, le Rwanda, la Sicile…
Voilà 33 ans j’étais ordonné prêtre : vicaire puis plus tard curé, dans le diocèse d’Albi, et pasteur en diverses pays ; Depuis sept ans maintenant, je me trouve donc dans l’Océan Indien, aujourd’hui curé de Terre Sainte (St Pierre) dans le sud de La Réunion ; Je m’y sens vraiment bien. Je vis, avec mes frères et sœurs sur notre foyer spirituel des Béatitudes de l’Eau vive, la prière, l’accueil, et les temps forts spirituels. La vie fraternelle est un cadeau précieux. L’universel m’attire, et La Réunion l’incarne en un microcosme humain, culturel et religieux extraordinaire : Je fais partie du Groupe de dialogue interreligieux (Hindous, Musulmans, Bahaïs… religions chinoises) depuis le début de mon arrivée, et suis délégué diocésain pour l’œuvre d’Orient pour soutenir les Chrétiens d’Orient.
Dieu est vraiment fidèle. L’Eglise nous ouvre sur l’universel et la Communauté me permet de vivre cette dimension, à la fois apostolique et contemplative. Je rends grâce à Dieu, pour ces 40 années de belle aventure !
Père Isaïe

Valérie
Originaire de Paris, je suis entrée à la Communauté il y a une vingtaine d’années. Je finissais mes études en Lettres modernes et en Histoire à la Sorbonne. J’avais tout pour être heureuse mais je cherchais désespérément un sens à ma vie. J’avais juste oublié l’essentiel : Dieu.
La Sainte Vierge est venue me chercher dans toutes mes impasses et a commencé à me conduire pas à pas pour me faire revenir à l’Eglise et me permettre de découvrir la Communauté. Inscrite à un camp de jeunes au Liban pendant l’été 1997, ce fut une expérience décisive suivie rapidement d’une année Nazareth (un temps pour Dieu proposé aux jeunes pour discerner leur vocation).
J’ai senti clairement un appel aux Béatitudes car, aspirant à l’union à Dieu à l’école du Carmel, j’étais très attirée par la spiritualité mariale et la beauté de la liturgie. J’y ai découvert la joie de la vie fraternelle et l’accueil des pauvres, une vie simple et sobre comme remède au matérialisme, le tout cimenté par la prière liturgique et l’adoration eucharistique. Bref, tout me semblait familier et attirant. Une évidence s’est vite imposée à moi : après deux années de recherche, j’avais enfin trouvé ma famille spirituelle.
Aujourd’hui, je vis mon appel communautaire au sein de la Branche laïque en ayant fait un vœu de célibat pour le Royaume. Cet appel me permet de vivre ma consécration et d’être pleinement épouse du Christ dans un discret témoignage, tout en exerçant un métier que j’aime.
Je travaille en effet aux Editions des Béatitudes à Nouan-le-Fuzelier. Un cadeau vraiment providentiel car, à la fin de mes études littéraires, je me destinais justement aux métiers de l’édition… Le Seigneur m’a redonné cela après m’avoir demandé de tout quitter pour Le suivre. C’est une grande joie de pouvoir vivre l’intégralité de la vie communautaire tout en exerçant sur place un métier sur mesure ! Ce travail est aussi l’occasion de pouvoir participer à une œuvre d’évangélisation par le media du livre qui m’a toujours passionnée.
Enfin, une autre chose qui me tient à cœur : la musique et le chant en particulier. J’ai la joie de faire partie de l’équipe des chantres pour animer les offices et les messes au service de la Communauté et des retraitants qui la visitent. Aider les autres à prier grâce à la musique, c’est tellement beau !
Tout mon cheminement pourrait se résumer en une phrase : « Approchez-vous de Lui et Il s’approchera de vous. » (Jc 4,8) C’est par le Cœur de Marie que j’ai pu entrer dans l’intimité du Cœur de Jésus. Deo gratias !
Valérie

Sr Claudia
Je m’appelle Sr Claudia de l’Agneau de Dieu. J’ai grandi non loin de Saint Gall en Suisse. Avant d’entrer en 2010 à la Communauté des Béatitudes à Zug, j’ai fait des études de théologie.
A l’âge de dix-sept ans j’ai eu la chance de faire une rencontre personnelle avec Dieu. J’ai alors ressenti une joie et une paix que je n’avais jamais connues avant !
Après cette découverte de l’amour de Dieu pour moi j’ai voulu me mettre au service du Seigneur et passer du temps avec Lui dans la prière. Je le cherchais entre autres en m’investissant dans l’organisation des JMJ en Suisse. Louer Dieu en jouant du piano avec d’autres jeunes dans un groupe de louange me procurait toujours beaucoup de joie.
Durant mes études, une question me travaillait continuellement: « Suis-je appelée à fonder une famille et à me mettre au service d’une paroisse ou bien suis-je appelée à la vie consacrée ? » J’appréciais la beauté du mariage et j’aimais beaucoup les enfants. Mais au fond, l’attirance pour la vie consacrée était la plus forte. J’ai alors demandé au Seigneur des signes concrets pour recevoir une lumière.
Pour mieux connaître le quotidien d’un monastère j’ai vécu un an chez les Filles de la Croix à Rome. Touchée par la lecture de la Parole de Dieu et le témoignage des sœurs, mon désir de consacrer ma vie au Seigneur grandissait toujours plus en moi. Mais dans quelle communauté aller ? J’en visitais plusieurs à Rome, mais il y en avait tellement … de toutes sortes et de toutes les couleurs ! Alors, comment faire ? Mon accompagnateur spirituel me conseilla de noter tous les éléments importants survenus dans ma vie et ma prière personnelle. À ma plus grande surprise et avec beaucoup de joie j’ai réalisé que tout ce que j’avais écrit dans ma liste correspondait au charisme de la Communauté des Béatitudes : la beauté de la liturgie, l’adoration quotidienne du Saint-Sacrement, la vie fraternelle entre les sœurs, les frères et les membres laïcs, ainsi que la fidélité à l’Église universelle !
Aujourd’hui, à 32 ans, je suis sœur à la communauté en Suisse et j’ai prononcé les vœux définitifs le 8 décembre 2018. Je suis très heureuse d’appartenir totalement au Seigneur. À Zug nous sommes une quinzaine de frères, sœurs et laïcs. Un des apostolats principaux du foyer est la nouvelle évangélisation auprès et avec les jeunes, dans lequel je suis impliquée. Toutefois notre première mission est la prière.
Confiante, je remets mon avenir dans les mains du Seigneur. Il est tellement bon ! Jusqu’à présent il a dépassé toutes mes attentes. Chaque jour nouveau est l’occasion pour moi de découvrir son amour délicat, jusque dans les plus petits détails du quotidien.
La vie avec Lui vaut vraiment la peine !
Sœur Claudia de l’Agneau
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