Thierry et Aude, renouvelés après un Parcours Tobie et Sara

Il y a cinq ans, Thierry et Aude traversent une période difficile au sein de leur couple, marquée par l’incompréhension, les ressentiments et les frustrations qui s’accumulent de jour en jour. Jusqu’au jour où ils décident de suivre le Parcours Tobie et Sara, une retraite pour couple de 5 jours proposée par le P. Michel Martin-Prével. Là, ils se laissent guider pour comprendre les attentes de l’un vis-à-vis de l’autre. Thierry et Aude ont donné leur témoignage sur le site Aleteia.

Thierry, 58 ans, et Aude, 56 ans, fêtent cette année leurs 30 ans de mariage. Parents de quatre enfants, ils passent énormément de temps à travailler dans une entreprise qu’ils ont créée ensemble il y a cinq ans. Un investissement qui a fini par peser sur Aude : « Je vivais très mal le débordement du temps de travail sur les autres temps, et j’avais l’impression que jamais ne prendrait fin ce surinvestissement de mon mari dans son travail au détriment de temps pour des projets familiaux et des rencontres amicales ». La communication se réduit comme peau de chagrin, des désaccords et des paroles blessantes surgissent. « Nous n’arrivions plus à nous parler. Nous étions partis pour ne plus avoir rien d’autre à partager qu’un frigidaire. J’étais désemparé. Je ne pouvais plus regarder mon épouse. Je fuyais dans ma tête », se souvient Thierry. Quant à Aude, un grand sentiment d’injustice l’envahit.

« Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos » (Mt 11, 28).

Aude croit que cette parole d’Évangile a porté du fruit : « Confiant ce fardeau dans la prière, petit à petit, je sentais la démarche de nous laisser regarder par un accompagnateur plus accessible ». C’est ce qui l’a poussée à proposer à son mari de suivre le Parcours Tobie et Sara. « Aude m’a proposé de faire une retraite. Je n’étais pas opposé, mais au fond de moi-même, je ne pensais pas qu’une retraite soit une réponse à la hauteur du problème que nous rencontrions », raconte Thierry. Et pourtant, ils acceptent, pendant les cinq jours de la retraite, de s’exposer ensemble, de se laisser guider par un accompagnateur, de faire l’état des lieux de leur couple. « Nous avons ouvert notre cœur. Nous avons laissé s’exprimer les attentes, les besoins individuels puis les frustrations et les blessures, nous laissant encourager dans cette quête de vérité par notre accompagnateur et puissamment soutenus par la prière et la joie vivante de toute la Communauté des Béatitudes ».

Conversion des cœurs

Les enseignements, le silence, la nature, la beauté de la Sologne au printemps, les chants de louange, les offices dans la chapelle… Tout ceci les a fait cheminer jusqu’à désirer la conversion du cœur. « Ces conditions favorables trouvées au cours de cette retraite pour renouer dans la communication, pour faire de la place à cette troisième personne qu’est le couple et l’aider à grandir continuent à nous porter deux années après. Nous les recherchons, nous désirons revivre et actualiser ces temps de mise à l’écart pour mieux nous retrouver et redonner des vitamines à notre couple », témoigne Aude aujourd’hui.

Une volonté qui se concrétise chaque jour dans la prière conjugale qu’ils ont décidé de vivre tous les deux : « Cette prière conjugale s’est installée, ce qui était totalement nouveau, alors que nous avions jugé que ce serait la décision la plus difficile à tenir », précise Aude. Et Thierry de renchérir : « Nous nous parlons, nous avons de beaux projets. Nous sommes tournés vers les autres d’une manière beaucoup plus harmonieuse. »

Au-delà des incompréhensions

L’immense bénéfice de la retraite aura été de faire tomber le mur d’incompréhension qui s’était dressé entre eux, et de leur donner des clés afin que ces bienfaits ne retombent pas comme un soufflet et qu’ils durent dans le temps. « J’ai compris que pour rester fidèle dans le mariage, je devais rester fidèle aux besoins de mon mari, et notamment, que je devais accepter qu’il ne vive pas sur le même tempo d’aspiration spirituelle », souligne Aude.

« Et moi, j’ai compris que pour rester fidèle aux besoins de ma femme, j’ai maintenant des clés dont je ne disposais pas avant », affirme Thierry. « Nous sommes infiniment plus heureux aujourd’hui que nous l’étions il y a trois ans », témoignent-ils. Pour eux, l’anniversaire de leurs 30 ans de mariage marque une maturité, mais aussi une grande envie de partager cette joie, après des souffrances et des épreuves qui leur ont permis de grandir.

Père Michel Martin-Prével

Le Père Michel Martin-Prével, est fondateur du Parcours Tobie et Sara. Entré à la Communauté des Béatitudes en famille en 1981, il s’est trouvé veuf après 32 ans de mariage. Il a été ordonné prêtre en 2009 et accompagne beaucoup de divorcés et de couples en difficulté. Auteur de livres sur le divorce, la famille, et prédicateur de retraites de couples et de familles, il anime les Parcours Tobie et Sara avec une équipe d’accompagnants laïcs et religieux formés pour cela.

ARTICLES QUI PEUVENT VOUS INTÉRESSER

Oraison et humilité sont liées et se nourrissent réciproquement. L’oraison nous éclaire progressivement et de plus en plus profondément sur l’infinie grandeur, l’infini amour, (…)
« Prends garde d’être assis dans ton coin à juger ton frère ; serais-tu même installé sur les sommets de la perfection, cela détruirait tout l’édifice (…)

Je souhaite recevoir vos newsletters

    *Vous pouvez vous désabonner à tout moment en bas de chaque email (lire la politique de confidentialité).

    Votre don sera reçu par la Fondation pour le Clergé, en faveur de la Communauté des Béatitudes et les données recueillies sur le formulaire de don serviront aux communications de la Communauté des Béatitudes et de la Fondation pour le Clergé.