Sr Nathalia : fraîchement consacrée !

En cette fin d’année, comme chaque année à cette période, beaucoup de frères et sœurs de la Communauté font un engagement en son sein. Nous avons eu à cœur de vous partager quelques témoignages de vocation de membres de la Communauté qui ont fait récemment ou feront très bientôt un nouveau pas d’engagement. Voici le témoignage de Soeur Nathalia (Mexicaine) qui a prononcé ses vœux temporaires de chasteté, pauvreté et obéissance en août dernier, à l’issue du noviciat.

Je m’appelle Nathalia. Je suis originaire du Mexique, d’une ville appelée Puebla à environ 130 kilomètres de la capitale où la Communauté des Béatitudes a une fondation. Je suis rentrée à la Communauté dans cette maison du Mexique en septembre 2015, il y a bientôt six ans.

Avant d’entrer à la Communauté, j’ai travaillé comme professeur de religion dans une école catholique. Pendant quatre ans, je me suis occupée des plus petits à l’école maternelle. Puis j’ai laissé les petits pour être maitresse à l’école primaire pendant un an, avant d’être professeur au collège et au lycée durant une année. J’ai donc pu faire l’expérience de tous les âges !!

L’impossible n’est pas Dieu

J’ai donc rencontré la Communauté dans ma ville natale, Puebla ! À cette époque de ma vie, je cherchais une communauté religieuse pour pouvoir répondre à l’appel que le Seigneur m’adressait – je venais de faire une année de discernement ou j’avais pu préciser ma vocation. J’avais demandé à Jésus trois choses s’il voulait que je sois sœur… La première chose, c’était de trouver une communauté missionnaire mais aussi contemplative où je puisse à la fois me donner dans l’action et dans l’apostolat, mais aussi avoir des moments ou je me retrouve seule avec Lui dans la contemplation pour y puiser la force de la mission.

La deuxième chose, c’était que la communauté soit ouverte à l’œcuménisme, que l’unité des chrétiens ne soit pas mise de côté, mais qu’elle soit une part importante de la vie de cette communauté.

Et la troisième chose, c’était, si possible, de partager la vie et la mission, en tant que sœur, avec des frères et des laïcs.

Trouver tout cela ensemble me semblait une idée vraiment impossible mais ce désir était très fort dans mon cœur. Je le portais si fortement que, ne trouvant nulle part la communauté dont je rêvais, j’étais convaincue que je devais en fonder une avec ces caractéristiques ! Mais, heureusement, le Seigneur m’a épargné cette peine, car Il avait déjà tout prévu.

La Communauté comme réponse à une vocation discernée

Bien que la Communauté soit très près de chez moi, je n’en avais jamais entendu parler. C’est grâce à une de
mes meilleures amies qui connaissait mon désir d’être sœur, que j’ai rencontré la Communauté. Elle m’a dit : « j’ai fait la connaissance d’une communauté un peu originale et je pense que tu vas aimer »… elle m’a amenée à une journée de danses d’Israël, mais je dois avouer que ce jour-là je n’ai pas du tout aimé la Communauté : elle m’a fait un peu peur. Je n’étais pas habituée à une communauté charismatique, si différente de ce que je connaissais, avec des chants en langues, des danses, etc.

La Communauté cochait tout ce que j’avais demandé au Seigneur !

Mais, en même temps, j’avais le désir de connaitre davantage la Communauté. Il y avait une sorte d’attirance que je ne comprenais pas très bien. Du coup, je suis revenue une deuxième fois pour la messe… et là j’ai découvert que, en fait, c’était bel et bien une communauté catholique. Je suis revenue une troisième fois pour la prière d’entrée en shabbat. Ce soir-là, j’ai rencontré une sœur à qui j’ai demandé de m’expliquer la Communauté. Au fur et à mesure que la sœur parlait, j’avais l’impression d’avoir une « check-list » où je pouvais cocher tout ce que j’avais demandé au Seigneur !

Cela fut pour moi une évidence, le Seigneur me montrait la communauté où Il m’appelait. Depuis ce jour j’ai commencé à fréquenter la Communauté tous les week-ends et chaque fois que c’était possible… et je ne voulais plus la quitter ! Quelques mois plus tard j’ai demandé à commencer la candidature, puis bientôt à  entrer en stage, première étape de discernement.

Ma vocation : être là où je dois être… dans le quotidien communautaire

Aujourd’hui, je vis mon appel d’une façon qui me semble très naturelle, c’est-à-dire, comme quelqu’un qui est fait pour cela. Je ne me réveille pas tous les matins en me disant : je suis sœur aux Béatitudes comme si je devais entrer dans la peau d’une sœur et jouer un rôle, car cela fait partie de moi-même.

Plus concrètement, je vis cet appel dans la maison de Marthe et Marie de Béthanie à Nouan-le Fuzelier. Comme dans toutes les maisons de la Communauté, nous avons un rythme de prière journalier avec les offices de laudes, vêpres, la messe quotidienne et l’adoration du Saint-Sacrement.

Chaque semaine, nous vivons le petit Triduum pascal : le jeudi soir nous avons l’office d’intercession qui se prolonge par une nuit d’adoration où nous tenons compagnie à Jésus à Gethsémani. Le vendredi est une journée de silence où nous faisons mémoire de la Passion et le soir nous entrons dans la paix du shabbat en communion avec le peuple d’Israël. Le samedi se passe dans l’attente de la résurrection avec la Vierge Marie et la joie éclate aux vêpres de la Résurrection. Toute cette vie de prière est le cœur de notre vocation et déborde sur la mission.

Ma mission aujourd’hui : l’accueil

À Béthanie, nous avons comme mission principale d’accueillir des groupes, des retraites et beaucoup de personnes qui viennent pendant l’année, certains pour un week-end et d’autres pour un temps plus long. Nous accueillons notamment beaucoup de jeunes qui viennent se ressourcer, passer un temps avec la Communauté ou réviser. Nous organisons chaque été des festivals et retraites pour les familles et les jeunes.

Tous les frères et sœurs sont impliqués dans les différents services, que ce soit de manière plus cachée ou plus visible, certains font des enseignements ou sont à l’écoute des personnes, d’autres travaillent à la cuisine ou préparent les lieux d’accueil, d’autres sont au service de la liturgie, et d’autres s’occupent du secrétariat pour répondre au téléphone, gérer les inscriptions et les demandes des gens. Nous travaillons ensemble dans un climat d’unité pour aider les personnes à vivre un beau moment de resourcement spirituel et de rencontre avec le Seigneur.

Nous avons la joie de rencontrer le Christ dans tous ceux qui passent dans cette maison !

En plus des services, nous sommes toujours heureux de rencontrer les personnes dans un contexte un peu moins formel, nous asseoir à table avec eux pour partager le repas, faire un tour dans le parc, parler avec eux pour mieux les connaitre, parfois aussi pour raconter notre témoignage quand ils nous le demandent, pour prier avec et pour eux, bref de créer un lien avec eux.

Je pense que c’est une chance d’être ici : en effet nous voyons de près l’action du Seigneur dans chacune des personnes que nous rencontrons, nous avons la joie de rencontrer le Christ dans tous ceux qui passent dans cette maison !

Un conseil ?

Si je devais donner un conseil, ce serait d’oser répondre à l’appel du Seigneur, quel qu’il soit, d’oser entrer dans son cœur pour voir la lumière que le Seigneur y a allumée et de la suivre. C’est un chemin de bonheur assuré.

Sr Nathalia

Retrouvez un article paru en août 2020 à l’occasion des premières professions de 16 frères et sœurs, dont Sr Nathalia faisait partie : Cliquez-ici.

Pour découvrir la diversité des appels des sœurs consacrés de la Communauté, rendez-vous sur la page les soeurs. Et pour soutenir la formation des jeunes vocations, c’est par ici pour les explications, et par là pour passer à l’action ! Merci d’avance pour votre générosité !

Sr Abigaël de Nazareth

Sr Abigaël (française) est entrée à la Communauté en 2017. Elle travaille au service de la communication de la Communauté.

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