A l’occasion de la 57ème journée mondiale de prière pour les vocations, prions pour tous ceux que le Seigneur appelle à L’aimer et Le faire aimer. Dans son message pour cette journée, le Pape François écrit : « Que chacun puisse découvrir avec gratitude l’appel que Dieu lui adresse, trouver le courage de dire « oui », vaincre la fatigue dans la foi au Christ et, enfin, offrir sa vie comme un cantique de louange pour Dieu, pour les frères et pour le monde entier. »
Voici le témoignage de deux consacrées qui, ayant été attirées par Dieu, ont senti son appel à offrir leur vie dans la Communauté des Béatitudes. Pour la première, Sr Eva de Jésus, ce fut un appel à une consécration par les trois vœux de pauvreté, chasteté et obéissance. Pour la seconde, Joumana, un appel à une consécration dans le célibat pour le Royaume…
Sœur Eva de Jésus, la joie de donner sa vie à Jésus
Je suis autrichienne et cela fait vingt-trois ans déjà que je suis entrée à la Communauté des Béatitudes.
Avant de suivre l’appel de Jésus, j’étais étudiante en droit en vue de rentrer dans une école diplomatique. Le Seigneur s’est bien servi de mon attirance pour les différents pays et cultures, pour faire de moi son ambassadrice… au Pérou, en proclamant son amour comme missionnaire.
Comment est-ce arrivé ? Mon chemin vers la vie consacrée a commencé avec une messe célébrée par la Communauté des Béatitudes à Lisieux. Touchée par la beauté de la liturgie, par la joie des consacrés qui chantaient et dansaient devant Dieu, j’ai tout de suite su que Jésus m’invitait aussi à participer à cette joie.
Une sœur consacrée m’a donné une brochure de la mission de la Communauté au Pérou. Il faut dire que je cherchais déjà depuis un bon moment un lieu pour faire une expérience missionnaire. C’est là que mon aventure avec Jésus a commencé !
« Ma joie, c’est d’être son petit instrument. »
Après une expérience comme « volontaire », j’ai décidé de rentrer dans la Communauté au Pérou. Après plusieurs séjours dans divers pays au service de l’évangélisation, je suis de retour au Pérou. Je ne peux qu’admirer la fidélité de Dieu, son amour qui me porte et la joie d’avoir donné ma vie à Jésus.
Je peux voir chaque jour les merveilles que Dieu fait dans la vie des pauvres qui crient vers lui. Jésus est présent : Il console les affligés, Il rend fort les faibles, Il guérit les cœurs brisés, Il donne espérance où il y a découragement. Ma joie, c’est d’être son petit instrument, témoin de sa miséricorde et de la joie qu’il y a de donner sa vie à Jésus !
Sœur Eva de Jésus
En Savoir + sur cet appel aux Béatitudes
Joumana, « tombée amoureuse de Dieu »
Je suis Joumana du Liban. J’ai rejoint la Communauté il y a quatorze ans déjà, à l’âge de 25 ans. Avant cela, j’étais prof de philosophie pour des classes de terminales, et assistante de production dans des programmes culturels télévisés.
Ayant vécu des phases de remise en question de ma foi d’une part, aimant beaucoup la vie et rêvant de projets d’études avancés et de mariage d’autre part, j’étais loin de penser qu’un jour je « tomberais amoureuse de Dieu » et que cet amour m’appellerait à tout abandonner, et à tout donner.
En pleine recherche de « la vérité », je lance à 20 ans un défi dans l’absolu : « si la philosophie me prouve que Dieu existe, je croirais, sinon, c’en est fini pour la foi ». Me prenant à la lettre, Dieu s’approcha de moi dans un premier temps à travers la philosophie… Ayant été invitée un samedi soir aux vêpres à la Communauté des Béatitudes par un frère qui étudiait avec moi, le Dieu des philosophes acheva de découvrir son visage plein d’amour et de toucher mon cœur par la beauté qui émanait du lieu, des visages, des chants… et des prières spontanées : ce soir-là j’ai compris que son nom est « Seigneur », et qu’il est « la Vérité ».
A 24 ans, la visite des reliques de Thérèse au Liban remit sur mon chemin la Communauté, et je découvris avec joie le programme tout neuf des retraites qu’elle venait de mettre en place. De retraite en retraite la folie d’un appel retentissait en moi et faisait tomber tous les autres désirs déjà présents. La force de ma résistance égalait celle de mon attirance vers cet amour que nul autre n’égalait, et jour après jour je me laissais envahir par ce désir unique : « Aimer, c’est tout donner et se donner soi-même ». Tout dans la Communauté parlait à mon cœur ! Alors j’ai dit oui, et je ne l’ai jamais regretté.
« Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis »…, pas de plus grand bonheur non plus, car « qui est en Dieu, ne manque de rien » !
Joumana