HERMANOS CONSAGRADOS Y SACERDOTES

Consagración

Los hermanos responden a la llamada de Cristo y quieren seguirlo en un compromiso dinámico de todo su ser hacia la santidad, convencidos que la verdadera fuente de vida se encuentra en Cristo. Comenzando así un proceso continuo de transformación para dejar todo lo que está oscuro detrás de ellos y para orientarse cada vez más hacia la luz divina, los hermanos desean hacer esta experiencia descrita por el salmista: «En tu luz, veremos la luz.”

Contemplación

Esta búsqueda de una vida en plenitud se encarna sobre todo para los hermanos en la contemplación de la Luz divina: la celebración de la Sagrada Eucaristía, la oración, la Adoración del Santísimo Sacramento, la Liturgia de las Horas, la Lectio Divina y una amorosa devoción a la Virgen María a través de la consagración diaria a María y la oración del rosario.

Comunión

La contemplación de Dios abre a una alegre y luminosa comunión fraterna, donde cada uno estima al otro superior a sí mismo (Fl 2,3). Marcados por la internacionalidad, los hermanos, algunos de los cuales son sacerdotes, desean vivir una verdadera comunión fraterna en su rama, así como con las hermanas consagradas y laicos de la Comunidad.

Misión

Es esta misión común que deja vislumbrar que las tinieblas van pasando, y que la luz verdadera ya alumbra (1Jn 2,8). De hecho, cada hermano experimenta que, al estar allí donde el Señor lo llama, él difunde la caridad a través de la obra de la gracia en el mundo: animador de campamentos para niños o jóvenes, profesor universitario, sacerdote en parroquia, rector de un santuario, predicador de retiros y jornadas espirituales, capellán de escuelas, etc.

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    “Votre don sera reçu par la Fondation pour le Clergé, en faveur de la Communauté des Béatitudes et les données recueillies sur le formulaire de don serviront aux communications de la Communauté des Béatitudes et de la Fondation pour le Clergé.”

    témoignage de

    Fr. Olivier-Marie

    Originaire de St Germain-en-Laye, je suis le quatrième d’une fratrie de cinq enfants.

    De famille catholique pratiquante, j’ai vécu mon enfance et ma jeunesse dans une famille unie et aimante. Les activités qui me passionnaient étaient en particulier le scoutisme et le sport, surtout la voile en Bretagne. J’ai grandi paisiblement, sans gros soucis ni grandes questions, soutenu par quelques bons tuteurs : la famille, les amis et le scoutisme. Ma foi était toutefois superficielle, reçue comme un élément de mon éducation, parmi d’autres.

    A 21 ans, je suis parti trois ans à l’étranger pour finir mes études et travailler. Ce séjour, loin des miens, fut un déracinement, et s’est révélé difficile, et donc une étape forcée de maturation sur le plan personnel et spirituel. Et Dieu s’est bien servi de cela comme d’un tremplin.

    De retour en France, une parole inspirée, la rencontre providentielle avec un prêtre, un engagement caritatif auprès d’enfants handicapés… ont été autant de jalons de mon retour à Dieu. Jusqu’à l’étape décisive : ma participation à une retraite à la Communauté des Béatitudes.

    Au cours de ces quelques jours, j’ai vécu un retournement, un bouleversement intérieur, ce que l’on appelle une conversion. Ce qui ne me semblait jusque-là ni possible ni souhaitable est devenu pour moi, chemin de vie et de bonheur. Je recevais clairement l’appel à devenir prêtre. Cet appel avait retenti à la Communauté des Béatitudes avec une évidence étonnante. J’ai quitté Paris pour vivre une, puis deux années à la Communauté. Pour moi c’était clair : c’était là, car Dieu m’avait retrouvé et appelé là. J’y suis depuis seize ans et prêtre depuis maintenant six ans.

    Depuis le jour où cette certitude sereine m’a habité, je mesure que mon bonheur dépend de mon abandon total à Dieu. L’intuition reçue lors de cette courte retraite, il y a longtemps maintenant, se confirme à chaque instant : Dieu est fidèle et source d’une joie profonde.

    Quand Dieu appelle, c’est pour la Vie !

    Frère Olivier-Marie

    testimonio de

    Fr. Olivier-Marie

    Natural de St Germain-en-Laye, soy la cuarta de cinco hermanos.

    De familia católica practicante, viví mi infancia y juventud en una familia unida y cariñosa. Me interesaban especialmente el escultismo y el deporte, sobre todo la vela en Bretaña. Crecí tranquilamente, sin grandes preocupaciones ni interrogantes, apoyado por unos buenos tutores: la familia, los amigos y el escultismo. Mi fe era sin embargo superficial, recibida como un elemento más de mi educación, entre otros.

    A los 21 años, me fui tres años al extranjero para terminar mis estudios y trabajar. Esta estancia, lejos de mi familia, supuso un desarraigo, y resultó difícil, y por tanto una etapa obligada de maduración a nivel personal y espiritual. Y Dios la utilizó bien como trampolín.

    De vuelta a Francia, una palabra inspirada, un encuentro providencial con un sacerdote, una obra de caridad con niños discapacitados… fueron hitos en mi retorno a Dios. Hasta el paso decisivo: mi participación en un retiro en la Comunidad de las Bienaventuranzas.

    Durante esos pocos días, experimenté un vuelco, una conmoción interior, lo que llamamos una conversión. Lo que hasta entonces no me había parecido posible ni deseable se convirtió para mí en un camino de vida y de felicidad. Recibí claramente la llamada a ser sacerdote. Esta llamada había resonado en la Comunidad de las Bienaventuranzas con una claridad asombrosa. Dejé París para vivir uno, luego dos años en la Comunidad. Para mí estaba claro: estaba allí, porque Dios me había encontrado y me había llamado allí. Llevo allí dieciséis años y soy sacerdote desde hace seis.

    Desde el día en que esta serena certeza habitó en mí, soy consciente de que mi felicidad depende de mi total abandono en Dios. La intuición que recibí durante aquel breve retiro, hace ya mucho tiempo, se confirma a cada instante: Dios es fiel y fuente de profunda alegría.

    Cuando Dios llama, ¡es para la Vida!

    Hermano Olivier-Marie

    témoignage de

    Fr. Etienne

    D’une famille nombreuse où on priait une dizaine de chapelet tous les soirs, j’ai perçu l’Amour absolu de Dieu à 12 ans autour d’un feu scout : je voyais les humains si microscopiques sous la voie lactée, et chaque Ave Maria était comme une flèche d’Amour divin. J’ai saisi qu’il n’y aurait personne d’aussi grand et beau que Dieu à qui donner ma vie.

    Comme à l’école ça allait bien, j’ai mis cela de côté. Je cherchais beaucoup d’argent, faisais beaucoup de voyages et de sports, mais sans jamais pouvoir trouver l’absolu.
    J’ai fait HEC. Puis je suis devenu directeur des opérations d’une compagnie de safaris. J’y pratiquais de l’alpinisme au Kilimandjaro et de la plongée sous-marine. Mais de nouveau la Bonté inouïe de Dieu est venue me visiter… sur le toit d’une Land Rover ! Je me trouvais au milieu de la grande migration des bêtes sauvages en Tanzanie : le Créateur de ces merveilles devait vraiment être encore plus extraordinaire. J’ai commencé à vraiment lire la Bible et aller à la messe chaque jour à la mission.

    A l’époque, j’ai vu les tentes de centaines de milliers de Rwandais rescapés du génocide, sans personne pour se lever et les secourir. J’ai fait un volontariat dans les Commandos Marine en passant la sélection comme officier de réserve. Mais en lisant la vie de Mère Teresa, j’ai vu que l’action la plus efficace de toutes pour le bien de ce monde, c’était la prière et la charité.

    Je suis entré à la Communauté des Béatitudes en 1998, et pour deux raisons principales  :

    – j’y ai vu réunis tous les états de vie en train de louer et adorer le Bon Dieu, dans une profonde joie. Tout cela constituait à mes yeux comme une anticipation du Ciel ;
    – j’y ai vu des frères et sœurs partageant tous un grand désir de sainteté, et cherchant, chacun avec ses faiblesses, à vivre d’abord la radicalité de la charité.

    On m’a ensuite envoyé selon les besoins en mission sur les cinq continents. Ordonné prêtre : la célébration de la Messe est devenue mon Ciel quotidien. J’ai eu la chance de passer un doctorat biblique sur la version araméenne ancienne des Évangiles pour annoncer Jésus en s’appuyant davantage sur l’autorité du texte même, et participer aux travaux catholiques de retraduction.

    Actuellement, je suis curé dans la mission du port de Lima (Pérou). Jésus touche les cœurs, il vaut plus que tout la peine d’être suivi, et Lui seul ne déçoit jamais:

    Ep 3, 19 : « L’amour du Christ surpasse tout ce qu’on peut connaître ». Le reste ça peut être bien, mais à côté, ce n’est pas grand-chose.

    Fr. Etienne

    testimonio de

    Fr. Etienne

    De una familia numerosa en la que rezábamos una docena de rosarios cada noche, percibí el Amor absoluto de Dios a los 12 años en torno a una hoguera scout: veía a los humanos tan microscópicos bajo la Vía Láctea, y cada Ave María era como una flecha de Amor divino. Comprendí que no habría nadie tan grande y hermoso como Dios a quien entregar mi vida.

    Como la escuela iba bien, la dejé de lado. Busqué mucho dinero, hice muchos viajes y deportes, pero nunca encontré el absoluto.
    Fui a HEC. Luego me hice director de operaciones de una empresa de safaris. Allí hice alpinismo en el Kilimanjaro y submarinismo. Pero de nuevo la increíble bondad de Dios vino a mí… ¡en el techo de un Land Rover! Estaba en medio de la gran migración de animales salvajes en Tanzania: el Creador de estas maravillas debe ser realmente aún más extraordinario. Empecé a leer la Biblia de verdad y a ir a misa todos los días en la misión.

    En aquella época vi las tiendas de cientos de miles de supervivientes del genocidio ruandés, sin que nadie se levantara para ayudarles. Me alisté voluntario en los comandos de la Infantería de Marina y pasé la selección como oficial de reserva. Pero leyendo la vida de la Madre Teresa, vi que la acción más eficaz de todas para el bien de este mundo era la oración y la caridad.

    Entré en la Comunidad de las Bienaventuranzas en 1998, y por dos razones principales:

    – Vi todos los estados de vida reunidos allí, alabando y adorando al Buen Dios, en una profunda alegría. Para mí, todo esto era como una anticipación del Cielo;
    – Vi a hermanos y hermanas que compartían todos un gran deseo de santidad, y que buscaban, cada uno con sus debilidades, vivir ante todo la radicalidad de la caridad.

    Luego fui enviado, según las necesidades, en misión a los cinco continentes. Ordenado sacerdote: la celebración de la misa se convirtió en mi cielo cotidiano. Tuve la oportunidad de hacer un doctorado bíblico sobre la antigua versión aramea de los Evangelios, para anunciar a Jesús apoyándome más en la autoridad del propio texto, y participar en la obra católica de retraducción.

    Actualmente, soy párroco en la misión del puerto de Lima (Perú). Jesús toca los corazones, vale la pena seguirlo más que cualquier otra cosa, y sólo Él nunca defrauda:

    Ef 3,19: «El amor de Cristo supera todo lo que se puede conocer». Lo demás puede ser bueno, pero a su lado, es poco.

    Hno. Etienne

    témoignage de

    Fr. Jean-Paul du Christ Rédempteur

    Le frère Jean-Paul a été ordonné prêtre le 26 juin 2021 à Libreville (Gabon). Médecin de formation, Fr. Jean-Paul a senti l’appel du Christ à devenir médecin des âmes… Actuellement en mission dans notre maison de Zug en Suisse allemande, il nous livre le témoignage de sa vocation en vidéo.

    testimonio de

    Fr. Jean-Paul du Christ Rédempteur

    El Hermano Jean-Paul fue ordenado sacerdote el 26 de junio de 2021 en Libreville (Gabón). Médico de formación, el Hermano Jean-Paul sintió la llamada de Cristo a ser médico de almas… Actualmente en misión en nuestra casa de Zug, en la Suiza alemana, nos da el testimonio de su vocación en vídeo.

    témoignage de

    Fr. Nathanaël

    Parisien, je suis entré à la Communauté à l’âge de 24 ans après une maîtrise de philosophie et des études de finance.

    Je me souviens de mon premier appel qui remonte à l’âge de 7 ans. C’était alors un appel à la vie consacrée. Sans la connaître, j’avais vraiment fait mienne cette citation du Curé d’Ars : « il n’y a pas de plus grand bonheur sur terre que d’aimer Dieu et de savoir qu’il nous aime ». Ce désir du plus grand bonheur, dans la consécration, est toujours resté au plus profond de mon cœur, même quand plus tard, j’ai pensé au mariage.

    C’est à 24 ans, comme une évidence, que j’ai tout quitté pour répondre à cet appel : famille, pays, culture, amis et petite amie, travail. Je suis rentré à la Communauté des Béatitudes en… Côte d’Ivoire, dans une mission catholique. C’est là que mon appel au sacerdoce est né, en voyant combien les gens avaient « besoin des sacrements ».

    Depuis, j’ai beaucoup voyagé : six ans en Afrique (Côte d’Ivoire, Rwanda, Gabon), Israël, Rome, Toulouse, Denver dans le Colorado… Et oui, les quatre continents ! C’est l’un des aspects de la Communauté que je préfère : l’internationalité. La Communauté m’a donné l’occasion de rencontrer le peuple de Dieu dans son universalité, et de le rencontrer en vérité, en profondeur. Comme frère et comme prêtre, on partage le plus intime de la vie des gens : leurs joies, leurs détresses, etc. On est là présent aux moments les plus heureux de leur vie (mariage, naissances, etc.) comme aux plus durs (décès…). Quelle grâce, et quelle richesse !

    Je peux témoigner que le Seigneur dit vrai lorsqu’Il promet le centuple en frères, sœurs, maisons… à ceux qui auront tout quitté pour Le suivre. Il m’a comblé bien au-delà de ce que j’aurais pu rêver. Depuis onze ans à Denver dans le Colorado, je reviens en France cette année, pour un nouveau service : celui de de notre maison et paroisse parisienne à Maisons Alfort. Après tant d’années à l’étranger, je reviens servir “mon” peuple qui en a tant besoin.

    Tu discernes un appel ? Alors je voudrais simplement te dire : si tu es baptisé, écoute ton cœur, et non tes peurs. Avance en eau profonde, Il sera fidèle.

    Frère Nathanaël

    testimonio de

    Fr. Nathanaël

    Parisino, entré en la Comunidad a los 24 años, tras un máster en filosofía y estudios de finanzas.

    Recuerdo mi primera llamada a los 7 años. Fue una llamada a la vida consagrada. Sin saberlo, había hecho mía esta cita del Cura de Ars: «No hay mayor felicidad en la tierra que amar a Dios y saber que Él nos ama». Este deseo de la mayor felicidad, en la consagración, ha permanecido siempre en lo más profundo de mi corazón, incluso cuando más tarde pensé en el matrimonio.

    A los 24 años, como algo natural, lo dejé todo para responder a esta llamada: familia, patria, cultura, amigos y novia, trabajo. Entré en la Comunidad de las Bienaventuranzas en Costa de Marfil, en una misión católica. Allí nació mi llamada al sacerdocio, al ver lo mucho que la gente «necesitaba los sacramentos».

    Desde entonces, he viajado mucho: seis años en África (Costa de Marfil, Ruanda, Gabón), Israel, Roma, Toulouse, Denver en Colorado… Y sí, ¡los cuatro continentes! Este es uno de los aspectos que más me gustan de la Comunidad: la internacionalidad. La Comunidad me ha dado la oportunidad de encontrarme con el pueblo de Dios en su universalidad, y de encontrarme con él de verdad, en profundidad. Como hermano y como sacerdote, compartimos lo más íntimo de la vida de las personas: sus alegrías, sus angustias, etc. Estamos ahí en los momentos más difíciles de su vida. Estamos presentes tanto en los momentos más felices de sus vidas (bodas, nacimientos, etc.) como en los más duros (muertes…). ¡Qué gracia y qué riqueza!

    Puedo atestiguar que el Señor dice la verdad cuando promete el céntuplo en hermanos, hermanas, casas… a los que lo han dejado todo para seguirle. Él me ha colmado mucho más allá de lo que podría haber soñado. Después de once años en Denver, Colorado, vuelvo este año a Francia, para un nuevo servicio: el de nuestra casa y parroquia parisina de Maisons Alfort. Después de tantos años en el extranjero, vuelvo para servir a «mi» pueblo, que tanto lo necesita.

    ¿Disciernes una llamada? Entonces me gustaría decirte simplemente: si estás bautizado, escucha a tu corazón y no a tus miedos. Adéntrate en aguas profundas, Él será fiel.

    Hermano Natanael

    Frère Alphonse-Marie

    témoignage de

    Fr. Alphonse-Marie

    Originaire du Vietnam, je suis l’aîné d’une famille de quatre enfants. J’ai grandi dans la foi grâce à des parents très pratiquants. J’ai bien pu suivre les parcours catéchétiques de ma paroisse mais je n’ai jamais pensé devenir prêtre ou religieux.  C’est seulement à l’âge de 22 ans, après mon bac, que je me suis posé la question de la vocation ! Pas très porté vers les études, j’ai raté les concours d’entrée dans les universités. Du coup l’année suivante, je suis resté dans ma famille pour aider mes parents dans le travail aux champs. J’avais l’occasion de venir à la messe tous les jours, participer à la chorale, faire la catéchèse aux enfants et j’accompagnais même mon curé dans ses déplacements.

    Un jour, après le chapelet du soir, une dame catéchiste est venue vers moi pour me dire : « mon fils, veux-tu devenir religieux ?». Tellement surpris par cette question, je ne savais pas quoi lui répondre. Hésitant, je lui répondit : « je n’y ai jamais pensé ». Elle me rétorqua : « alors va prier, et moi aussi, je vais prier pour toi ». Elle me confia deux lectures : L’Histoire d’une âme de sainte Thérèse de Lisieux et la vie de saint Damien qui s’est occupé des lépreux sur l’île de Molokai.

    J’ai commencé à prier et à lire ces deux histoires. J’avais la chance aussi d’avoir un accompagnateur spirituel. Trois mois après, je voulais devenir religieux pour ressembler à  Ste Thérèse et St Damien pour son service des pauvres. Le sacerdoce n’était pas encore au centre de mon questionnement. Il faut savoir qu’au Vietnam, pour devenir prêtre il faut avoir des diplômes universitaires, et ce n’était pas du tout mon truc.

    Pendant cette période, tous les matins je me levais très tôt pour participer à la messe de… 4h30 ! J’aimais beaucoup la messe, surtout les homélies. Comme mon curé était âgé, il lui arrivait de ne pas prêcher. Quand ça arrivait, je n’étais pas content. Un jour, alors que cela se reproduisait, j’ai prié le Seigneur : « Seigneur, si tu fais de moi un prêtre, je prêcherai à sa place ». C’est tout simplement comme cela que j’ai eu le désir de devenir prêtre. Et cette prière a été exaucée… 20 ans plus tard !

    Avec ce désir de devenir religieux et prêtre, c’est une de mes cousines qui m’a fait rencontrer la Communauté des Béatitudes au Vietnam. Tout de suite, j’ai vu des frères et des sœurs ensemble et surtout tellement joyeux.  C’est cette communion des états de vie qui m’a attiré. «Seigneur, c’est là que je veux vivre». Et voilà, j’y suis depuis ce 27 décembre 1999. Et maintenant prêtre, voilà exaucée cette prière faite il y a 20 ans, de prêcher pour les prêtres qui ne peuvent plus prêcher.

    « Si tu crois, tu verras la gloire de Dieu ! » Alors pourquoi pas toi ? Crois seulement !

    Frère Alphonse-Marie

    Frère Alphonse-Marie

    testimonio de

    Fr. Alphonse-Marie

    Originaria de Vietnam, soy la mayor de una familia de cuatro hijos. Crecí en la fe gracias a unos padres muy religiosos. Pude seguir los cursos de catequesis de mi parroquia, pero nunca pensé en hacerme sacerdote o religioso. Sólo a los 22 años, después del bachillerato, me planteé la cuestión de mi vocación. Poco aficionado a los estudios, suspendí los exámenes de acceso a la universidad. Así que, al año siguiente, me quedé con mi familia para ayudar a mis padres en el campo. Tenía la oportunidad de ir a misa todos los días, participar en el coro, dar catequesis a los niños e incluso acompañar al párroco en sus viajes.

    Un día, después del rosario de la tarde, una catequista se me acercó y me dijo: «Hijo mío, ¿quieres hacerte religioso? La pregunta me sorprendió tanto que no supe qué responder. Vacilante, respondí: «Nunca lo he pensado». Ella me contestó: «Pues vete a rezar, que yo también rezaré por ti». Me dio dos lecturas: La historia de un alma, de santa Teresa de Lisieux, y la vida de san Damián, que cuidó de los leprosos en la isla de Molokai.

    Empecé a rezar y a leer estas dos historias. También tuve la suerte de tener un director espiritual. Tres meses después, quise hacerme religioso para ser como santa Teresa y san Damián por su servicio a los pobres. El sacerdocio no estaba aún en el centro de mis interrogantes. Hay que saber que en Vietnam, para ser sacerdote hay que tener títulos universitarios, y eso no era lo mío en absoluto.

    Durante este periodo, todas las mañanas me levantaba muy temprano para ir a misa a las… ¡4h30 ! Me encantaba la misa, sobre todo las homilías. Como mi párroco era mayor, a veces no predicaba. Cuando esto ocurría, yo no estaba contento. Un día, cuando esto volvió a suceder, recé al Señor: «Señor, si me haces sacerdote, predicaré en su lugar». Así nació en mí el deseo de ser sacerdote. Y esa oración fue escuchada… ¡20 años después!

    Con este deseo de convertirme en religioso y sacerdote, fue uno de mis primos quien me presentó a la Comunidad de las Bienaventuranzas en Vietnam. Enseguida, vi a hermanos y hermanas juntos y sobre todo tan alegres. Fue esta comunión de estados de vida lo que me atrajo. «Señor, aquí es donde quiero vivir. Y aquí estoy, desde el 27 de diciembre de 1999. Y ahora, como sacerdote, la oración que hice hace 20 años para predicar por los sacerdotes que ya no pueden predicar ha sido escuchada.

    «¡Si crees, verás la gloria de Dios! ¿Por qué no tú? ¡Creed!

    Hermano Alphonse-Marie

    témoignage de

    Frère Andreas du Cœur Immaculé de Marie

    Je m’appelle frère Andreas du Cœur Immaculé de Marie. Je suis né en Suisse allemande en 1986. Après mon lycée, j’ai étudié la géographie et la géologie à Zurich. C’est lors d’un pèlerinage en 2006 que j’ai connu la Communauté des Béatitudes. Attiré par la qualité de la vie fraternelle et par la beauté de la liturgie, j’ai rejoint, à l’âge de 21 ans, la maison de la Communauté à Zug (Suisse allemande). J’ai pu y terminer mes études.

    Et pourtant je n’en prenais pas le chemin !

    Après avoir vécu une belle enfance, très tôt, dès l’âge de 12 ans, j’ai commencé à mener une vie de plaisir et de liberté absolue, des fêtes et soirées à répétition. L’alcool, les dérives… et pourtant, je croyais avoir trouvé le grand bonheur.

    A 16 ans, mon « bonheur » s’est écroulé. En une seconde ! Un grave accident de scooter avec mon frère aîné. Nous nous sommes endormis en roulant, entrant en collision avec une voiture qui venait en sens inverse. Nous étions tous les deux gravement blessés. Allongé sur le sol, je ne pouvais plus bouger. C’était long avant que les secours arrivent. Ma vie ? quoi ? toutes ces fêtes, ces soirées, ces plaisirs… et maintenant ? Pour la première fois je cherchais du sens. N’y a-t-il pas quelque chose de plus ?

    Pendant mon hospitalisation de cinq semaines, j’ai cherché et cherché des réponses. C’est plus tard, et contrairement à toutes mes attentes, que je les ai trouvées au sein de l’Eglise catholique. En participant à une messe, quand le prêtre a élevé l’hostie, j’ai su intimement que Jésus était là, et qu’Il m’aimait.

    Incroyable ! Tout avait changé. Le sens de ma vie était maintenant JÉSUS ! Quelques années plus tard je décidai de Lui consacrer toute ma vie. C’est dans la Communauté des Béatitudes que j’ai prononcé mes vœux perpétuels, disant : « Seigneur Jésus, je renonce à moi-même pour ne m’attacher qu’à Toi, l’unique Trésor et la seule espérance de mon séjour sur la terre aussi longtemps que je vivrai. »

    Le 15 septembre dernier j’ai été ordonné diacre. Avec la tâche confiée par la Communauté de porter le souci de la pastorale jeune. Pour eux, être un « serviteur de la charité » et les conduire vers Jésus. Leur souhaitant de découvrir que seul Jésus peut combler nos désirs profonds, « Il est le Chemin, la Vérité et la Vie ! » (Jn 14, 6)

    « Me voici Seigneur, sans retard, sans réserve, sans retour, par amour ! » (Saint Michel Garicoïts)

    Frère Andreas du Cœur Immaculé de Marie

    testimonio de

    Frère Andreas du Cœur Immaculé de Marie

    Mi nombre es Hermano Andreas del Inmaculado Corazón de María. Nací en la Suiza alemana en 1986. Después del bachillerato estudié geografía y geología en Zúrich. Fue durante una peregrinación en 2006 cuando conocí la Comunidad de las Bienaventuranzas. Atraído por la calidad de la vida fraterna y la belleza de la liturgia, entré en la casa de la Comunidad en Zug (Suiza alemana) a los 21 años. Allí pude terminar mis estudios.

    Sin embargo, ¡no estaba en camino!

    Después de haber vivido una hermosa infancia, muy pronto, a partir de los 12 años, empecé a llevar una vida de placer y libertad absoluta, fiestas y veladas con regularidad. Alcohol, excesos… y sin embargo creía haber encontrado una gran felicidad.

    A los 16 años, mi «felicidad» se vino abajo. En un segundo. Un grave accidente de scooter con mi hermano mayor. Nos quedamos dormidos mientras conducíamos y chocamos con un coche que venía en dirección contraria. Ambos resultamos gravemente heridos. Yo estaba tendido en el suelo y no podía moverme. Pasó mucho tiempo hasta que llegó la ayuda. Mi vida… ¿qué? Todas esas fiestas, esas veladas, esos placeres… ¿y ahora? Por primera vez buscaba un sentido. ¿No hay algo más?

    Durante mis cinco semanas de hospitalización, busqué y busqué respuestas. Más tarde, y en contra de todas mis expectativas, las encontré en la Iglesia católica. Cuando asistí a una misa y el sacerdote levantó la hostia, supe íntimamente que Jesús estaba allí y que me amaba.

    No me lo podía creer. Todo había cambiado. ¡El sentido de mi vida era ahora JESÚS! Unos años más tarde decidí dedicarle toda mi vida. Fue en la Comunidad de las Bienaventuranzas donde hice mis votos perpetuos, diciendo: «Señor Jesús, renuncio a mí mismo para aferrarme sólo a Ti, único Tesoro y única esperanza de mi estancia en la tierra mientras viva».

    El pasado 15 de septiembre fui ordenado diácono. Con la tarea que me encomendó la Comunidad de ocuparme de la pastoral juvenil. Para ellos, ser «siervo de la caridad» y conducirlos a Jesús. Deseando que descubran que sólo Jesús puede colmar nuestros deseos más profundos, «Él es el Camino, la Verdad y la Vida» (Jn 14,6)

    «Aquí estoy Señor, sin demora, sin reserva, sin retorno, por amor» (San Miguel Garicoits)

    Hermano Andreas del Inmaculado Corazón de María

    témoignage de

    Fr. Anthony de la Transfiguration

    Je m’appelle frère Anthony de la Transfiguration. Je viens de Boulder, USA, au pied des Montagnes Rocheuses. Alors que j’étais au séminaire diocésain, le Seigneur m’a appelé à entrer dans la Communauté des Béatitudes.

    Au séminaire, on nous a appris qu’au centre du Sacerdoce, il y a la vie liturgique. Or ce n’était pas cela qui m’avait attiré à devenir prêtre, et j’avais alors beaucoup à découvrir. Notre formation nous guidait vers les hauteurs de l’Eucharistie, en passant par les montées de la louange, l’art sacré et le chant.

    A la Communauté, j’ai été ébloui par la beauté de la liturgie, c’est l’une des raisons pour lesquelles j’ai, finalement, discerné de continuer mon chemin vers le Sacerdoce. La Liturgie est un devoir et une œuvre, mais elle est d’autant plus une participation à la louange du Ciel ! Trois fois par jour, la cloche me coupe du travail. Je passe des soucis et contraintes du « monde » à une ambiance de paix et de beauté. Je me retrouve au milieu de frères et sœurs aussi bien que des anges et des saints. Là, je puise à la communion avec le Seigneur et avec les autres qui me fortifient pour demeurer en Lui au milieu de l’action du jour, que ce soit des œuvres du ministère ou des tâches pratiques.

    « Les frères et sœurs de la Communauté veilleront à être un seul corps et une seule âme, manifestant ainsi dans la liturgie l’unité du peuple de Dieu. En elle, ils puiseront les forces vives pour l’exercice de la charité ».  

    Depuis l’ordination, mon activité apostolique vise à semer les vocations, surtout chez les jeunes américains. Il s’agit d’aller chez les jeunes, de leur témoigner de la joie de tout donner. Je trouve souvent l’occasion de les faire goûter à la beauté de la liturgie. En mission sur les cités universitaires, souvent on les offre une belle célébration d’un office ou de l’Eucharistie. Je trouve chez les étudiants et jeunes adultes un recouvrement du sacré et du respect. Mais c’est souvent un pas de l’avant pour eux que de découvrir l’émerveillement à la Présence de Dieu, et aussi de s’ouvrir pour que le Seigneur puisse demeurer en eux.

    Je les invite à prendre du temps pour Dieu, dans une retraite ou un séjour à la Communauté à l’étranger, surtout en Israël où je suis affecté actuellement. Nous sommes entourés dans ce pays de la liturgie des différentes communautés religieuses (rite oriental, judaïsme…), sans parler des muezzins qui appellent les musulmans à leurs prières. Cela stimule les jeunes à chercher pour leur vie aussi un rythme de prière.

    Que l’on soit chez nous à Emmaüs pour des semaines de service, ou en sortie pour une semaine de camping en Galilée, chaque jour est centré sur l’Eucharistie, les Laudes, les Vêpres, et un examen de conscience suivi de la bénédiction avant le coucher. C’est un goût de la vie religieuse et de la vie communautaire pour ceux qui ouvrent leur cœur. Pour tous, cette habitude de la prière quotidienne permet de se garder dans la Présence de Dieu.

    Ces expériences avec les jeunes renouvellent ma vie spirituelle et mon écoute à la radicalité de l’Évangile. A quarante ans, est-ce que je commence à perdre l’élan ? Eh bien, garder la Liturgie au centre, c’est anticiper le Ciel, ainsi il n’y aura jamais aucune raison d’aller à la retraite !

    Fr. Anthony de la Transfiguration

    testimonio de

    Fr. Anthony de la Transfiguration

    Me llamo Hermano Antonio de la Transfiguración. Soy de Boulder, Estados Unidos, al pie de las Montañas Rocosas. Mientras estaba en el seminario diocesano, el Señor me llamó a unirme a la Comunidad de las Bienaventuranzas.

    En el seminario nos enseñaron que el centro del sacerdocio es la vida litúrgica. Pero no era eso lo que me atraía para ser sacerdote, y me quedaba mucho por descubrir. Nuestra formación nos llevaba a las alturas de la Eucaristía, a través de las alabanzas, el arte sacro y el canto.

    En la Comunidad, quedé deslumbrado por la belleza de la liturgia, que es una de las razones por las que finalmente discerní continuar mi camino hacia el Sacerdocio. La Liturgia es un deber y un trabajo, ¡pero es sobre todo una participación en la alabanza del Cielo! Tres veces al día la campana me saca del trabajo. Paso de las preocupaciones y limitaciones del «mundo» a una atmósfera de paz y belleza. Me encuentro en medio de hermanos y hermanas, así como de ángeles y santos. Allí recurro a la comunión con el Señor y con otros que me fortalecen para permanecer en Él en medio del trabajo del día, ya sean obras de ministerio o tareas prácticas.

    «Los hermanos y hermanas de la Comunidad cuidarán de ser un solo cuerpo y una sola alma, manifestando así en la liturgia la unidad del pueblo de Dios. En la liturgia sacarán la fuerza viva para el ejercicio de la caridad».

    Desde mi ordenación, mi actividad apostólica se ha orientado a sembrar vocaciones, especialmente entre los jóvenes americanos. Se trata de ir hacia los jóvenes, de testimoniarles la alegría de darlo todo. A menudo encuentro la ocasión de hacerles gustar la belleza de la liturgia. Cuando voy a los campus universitarios, a menudo les ofrezco una hermosa celebración de un oficio o de la Eucaristía. Encuentro en los estudiantes y en los jóvenes adultos una recuperación de lo sagrado y del respeto. Pero a menudo es para ellos un paso adelante descubrir la maravilla de la Presencia de Dios, y también abrirse para que el Señor pueda habitar en ellos.

    Les invito a tomarse tiempo para Dios, en un retiro o en una estancia en la Comunidad en el extranjero, especialmente en Israel, donde estoy destinado actualmente. En este país estamos rodeados de la liturgia de las distintas comunidades religiosas (rito oriental, judaísmo…), por no hablar de los almuédanos que llaman a los musulmanes a sus oraciones. Esto estimula a los jóvenes a buscar un ritmo de oración para sus vidas.

    Tanto si estamos en casa, en Emaús, para semanas de servicio, como si salimos para una semana de acampada en Galilea, cada día se centra en la Eucaristía, Laudes, Vísperas y un examen de conciencia seguido de una bendición antes de acostarse. Es un anticipo de la vida religiosa y comunitaria para los que abren su corazón. Para todos, este hábito de oración diaria les mantiene en la Presencia de Dios.

    Estas experiencias con los jóvenes renuevan mi vida espiritual y mi escucha de la radicalidad del Evangelio. A los cuarenta años, ¿empiezo a perder impulso? Pues bien, mantener la Liturgia en el centro es anticipar el Cielo, ¡así que nunca habrá motivo para jubilarse!

    Fr. Antonio de la Transfiguración Antonio de la Transfiguración

    témoignage de

    Fr. Giuseppe Maria

    Je suis originaire de Sicile. Là-bas, dès l’enfance, mon cœur était habité par un désir fou de bonheur mais, en grandissant…  je ne le cherchais plus en Dieu ! J’avais mis mon cœur dans les études et mes objectifs de carrière artistique. L’influence de la pensée individualiste avait refroidi en moi l’élan de la gratuité. Mes relations avec les autres devenaient intéressées. Mes peintures devenaient sombres d’égoïsme. Quelquefois, j’avais l’impression d’oublier « quelque chose » d’essentiel.

    A l’âge de 24 ans j’ai fait une expérience très forte durant laquelle j’ai expérimenté la grandeur de l’Amour de Dieu. J’ai su que j’avais trouvé la perle précieuse de ma vie et sans douter de la valeur de son appel, je me suis mis à l’écoute. Dans mon cœur il y avait un très fort désir de me consacrer au Seigneur et de devenir prêtre.

    Ma rencontre avec la Communauté des Béatitudes, je l’ai faite pendant une soirée de prière du Renouveau Charismatique à Palerme. La « beauté surnaturelle » qui passait par les chants, la liturgie, les prières et la joie fraternelle m’ont bouleversé. Après quelques mois, c’est dans mon village que la Communauté est venue pour animer une mission d’évangélisation. Pendant une semaine, quelle joie de me trouver au milieu de ces frères et sœurs, leur bonheur, leur lumière. A force de les fréquenter, j’ai fait le pas : je suis entré dans la maison de la Communauté à Erice, en Sicile.

    En mai 2017 j’ai été ordonné prêtre et suis au service du Foyer de Noto près du sanctuaire de Notre Dame « Echelle du Paradis ».

    J’ai toujours cet appel à cœur : le service de l’édification du Royaume de Dieu par la recherche continuelle de l’union au Christ et la communion fraternelle. Dieu veut le salut et le bonheur de tous. Alors si tu as un grand désir de bonheur, de vivre pleinement ta vie comme une très belle « aventure d’amour », mets-toi à la suite du Christ et laisse-toi conduire par l’Esprit Saint sur le chemin des béatitudes. N’aie pas peur !

    « Il est fidèle, celui qui vous appelle : c’est encore lui qui fera cela » (1 Th 5, 24)

    Frère Giuseppe Maria

    testimonio de

    Fr. Giuseppe Maria

    Soy originaria de Sicilia. Allí, desde niña, mi corazón estaba lleno de un loco deseo de felicidad, pero al crecer… ¡ya no la buscaba en Dios! Había puesto mi corazón en mis estudios y en mis objetivos profesionales artísticos. La influencia del pensamiento individualista había enfriado el impulso de ser libre. Mis relaciones con los demás se volvieron egoístas. Mis cuadros se oscurecieron de egoísmo. A veces tenía la impresión de estar olvidando «algo» esencial.

    A los 24 años tuve una experiencia muy fuerte en la que experimenté la grandeza del amor de Dios. Supe que había encontrado la perla preciosa de mi vida y, sin dudar del valor de su llamada, empecé a escuchar. En mi corazón había un deseo muy fuerte de consagrarme al Señor y de hacerme sacerdote.

    Mi encuentro con la Comunidad de las Bienaventuranzas tuvo lugar durante una noche de oración de la Renovación Carismática en Palermo. La «belleza sobrenatural» de los cantos, la liturgia, las oraciones y la alegría fraterna me sobrecogieron. Al cabo de unos meses, la Comunidad vino a mi pueblo para animar una misión de evangelización. Durante una semana, qué alegría estar en medio de estos hermanos y hermanas, de su alegría, de su luz. A fuerza de frecuentarlos, di el paso: entré en la casa de la Comunidad en Erice, Sicilia.

    En mayo de 2017 fui ordenado sacerdote y estoy al servicio del Foyer de Noto, cerca del santuario de Nuestra Señora «Escalera del Paraíso».

    Sigo teniendo esta llamada en el corazón: el servicio de la construcción del Reino de Dios a través de la búsqueda continua de la unión con Cristo y la comunión fraterna. Dios quiere la salvación y la felicidad de todos. Por eso, si tienes un gran deseo de felicidad, de vivir plenamente tu vida como una hermosa «aventura de amor», sigue a Cristo y déjate conducir por el Espíritu Santo por el camino de las bienaventuranzas. ¡No tengas miedo!

    «Fiel es el que te llama: lo volverá a hacer» (1 Ts 5,24)

    Hermano Giuseppe Maria

    témoignage de

    Fr. Isaïe

    Je suis originaire de la région parisienne (Meaux), où j’ai vécu jusqu’à 15 ans. Ma famille était catholique et pratiquante. Bien que ‘turbulent’ pendant mon adolescence, je suis entré au petit séminaire jusqu’au bac, chez les Spiritains, dans le sud. Ces années furent pour moi une grâce, avec une ouverture extraordinaire sur la mission, et la fréquentation d’un monastère proche, m’a ouvert à la vie contemplative. En bref, ce fut l’occasion d’une ‘nouvelle’ conversion et la confirmation d’un appel. Au terme toutefois, mon cœur balançait entre l’entrée au monastère et l’une de ces ‘communautés nouvelles’ qui faisaient leurs premiers pas. Après deux ans de philosophie à la Catho de Paris, puis deux années comme coopérant en République islamique de Mauritanie, je me suis retrouvé pour un séjour d’une semaine, à la toute nouvelle maison de la Communauté de Pont-Saint-Esprit, grâce à des amis. Dieu est ‘relation’ et Il parle par des médiations diverses et formidables !

    Après la tempête intérieure de la décision, et le conseil fort inspiré d’un vieux moine, j’ai écrit à Pont et trois mois plus tard, je débarquais. C’était en 1979, il y a cette année 40 ans (déjà) ! Du séjour en juillet, je suis entré en octobre. Ce qui d’emblée m’a rejoint profondément, dans cette communauté, c’est l’amour des frères et sœurs pour le Seigneur et la charité mutuelle vécue, comme en une famille.

    La dimension juive ou de l’Orient chrétien, s’accordaient bien aussi à mes pôles d’intérêt. Quant à la vie mixte, cela m’allait bien. Sept mois après mon entrée, j’ai rejoint Jérusalem pour une année d’étude, puis suis descendu à Rome pendant trois ans pour poursuivre les études de théologie. Après, ce fut une litanie de destinations diverses du Liban (pendant la guerre), au Maroc, quelques années en France, puis le Gabon, le Rwanda, la Sicile…

    Voilà 33 ans j’étais ordonné prêtre : vicaire puis plus tard curé, dans le diocèse d’Albi, et pasteur en diverses pays ; Depuis sept ans maintenant, je me trouve donc dans l’Océan Indien, aujourd’hui curé de Terre Sainte (St Pierre) dans le sud de La Réunion ; Je m’y sens vraiment bien. Je vis, avec mes frères et sœurs sur notre foyer spirituel des Béatitudes de l’Eau vive, la prière, l’accueil, et les temps forts spirituels. La vie fraternelle est un cadeau précieux. L’universel m’attire, et La Réunion l’incarne en un microcosme humain, culturel et religieux extraordinaire : Je fais partie du Groupe de dialogue interreligieux (Hindous, Musulmans, Bahaïs… religions chinoises) depuis le début de mon arrivée, et suis délégué diocésain pour l’œuvre d’Orient pour soutenir les Chrétiens d’Orient.

    Dieu est vraiment fidèle. L’Eglise nous ouvre sur l’universel et la Communauté me permet de vivre cette dimension, à la fois apostolique et contemplative. Je rends grâce à Dieu, pour ces 40 années de belle aventure !

    Père Isaïe

    testimonio de

    Fr. Isaïe

    Soy originaria de la región parisina (Meaux), donde viví hasta los 15 años. Mi familia era católica y practicante. Aunque «turbulento» durante mi adolescencia, entré en el seminario menor hasta el bachillerato, con los espiritanos, en el sur. Estos años fueron para mí una gracia, con una apertura extraordinaria a la misión, y la frecuentación de un monasterio cercano me abrió a la vida contemplativa. En resumen, fue la ocasión de una «nueva» conversión y la confirmación de una llamada. Al final, sin embargo, mi corazón se debatía entre entrar en un monasterio o en una de las «nuevas comunidades» que daban sus primeros pasos. Tras dos años de filosofía en la Catho de París, y luego dos años de voluntariado en la República Islámica de Mauritania, me encontré durante una semana en la flamante casa de la Comunidad de Pont-Saint-Esprit, gracias a unos amigos. ¡Dios es «relación» y habla a través de diversas y formidables mediaciones!

    Tras la tormenta interior de la decisión, y el consejo muy inspirado de un viejo monje, escribí a Pont y tres meses después llegué. Eso fue en 1979, ¡hace 40 años este año (ya)! Desde la estancia en julio, entré en octubre. Lo que inmediatamente me impresionó profundamente en esta comunidad fue el amor de los hermanos y hermanas por el Señor y la caridad mutua vivida, como en una familia.

    Las dimensiones judía y cristiana oriental también encajaban bien con mis intereses. En cuanto a la vida mixta, me convenía. Siete meses después de mi ingreso, fui a Jerusalén para cursar un año de estudios, luego bajé a Roma durante tres años para continuar mis estudios teológicos. Después, fue una letanía de destinos diferentes, desde Líbano (durante la guerra), a Marruecos, unos años en Francia, luego Gabón, Ruanda, Sicilia…

    Desde hace siete años, estoy en el océano Índico, ahora como párroco en Terre Sainte (San Pedro), en el sur de la isla de la Reunión; allí me siento muy bien. Vivo, con mis hermanos y hermanas de nuestra casa espiritual de las Bienaventuranzas del Agua Viva, la oración, la acogida y los momentos espirituales fuertes. La vida fraterna es un don precioso. Lo universal me atrae, y la Isla de la Reunión lo encarna en un microcosmos humano, cultural y religioso extraordinario: formo parte del Grupo para el Diálogo Interreligioso (hindúes, musulmanes, bahaíes… religiones chinas) desde el principio de mi llegada, y soy delegado diocesano de la Obra de Oriente para apoyar a los cristianos de Oriente.

    Dios es verdaderamente fiel. La Iglesia nos abre a lo universal y la Comunidad me permite vivir esta dimensión, tanto apostólica como contemplativa. ¡Doy gracias a Dios por estos 40 años de hermosa aventura!

    Padre Isaías

    témoignage de

    Fr. Jean-Marie

    Je suis de Suisse romande. Avant de rentrer à la Communauté, j’étais jeune mécanicien-autos, dans un garage qui préparait des véhicules pour le Paris-Dakar.

    C’est lors d’un pèlerinage pour les vocations en 1983 que j’ai entendu très clairement dans mon cœur, l’appel de Jésus à devenir prêtre. J’allais avoir vingt ans. La parole de Jésus brûlait mon âme. Durant cette journée de prière nous méditions un texte du Pape Jean-Paul II, qui s’exprimait en ces termes « Bien chers jeunes, je voudrais vous adresser un appel tout particulier : réfléchissez. Comprenez que je vous parle de choses très importantes. Il s’agit de consacrer sa vie entière au service de Dieu et de l’Eglise… Ouvrez votre cœur à la rencontre joyeuse avec le Christ ressuscité ! Permettez à la force de l’Esprit Saint d’agir en vous et de vous inspirer les justes choix pour votre vie… C’est peut-être toi que le Seigneur appelle… ». Sur ces paroles du pape, ma vocation a germé. Durant plus de quatre ans et demi j’ai lutté. Ma profession me plaisait énormément et je n’arrivais pas à me décider. C’est après un pèlerinage à Medjugorje que j’ai pu m’abandonner au projet que Le Seigneur avait sur moi.

    Je me suis trouvé de passage à Ars, sans savoir que la Communauté des Béatitudes y organisait un rassemblement. Le choc ! Les liturgies festives me remplissaient d’une joie incroyable. Une sœur qui m’invite à assurer un tour d’adoration en pleine nuit ! Cette demande m’honorait. Quand je me suis trouvé face à Jésus-Eucharistie, j’avais le sentiment d’être réellement à ma place. «Une communauté qui adore voilà ce qu’il me faut». Après ce coup de foudre, j’ai approfondi cette «rencontre» en visitant la maison de Pont-Saint-Esprit. Tout simplement…

    Aujourd’hui, prêtre depuis 22 ans, je vis mon ministère sacerdotal en paroisse au service de la nouvelle évangélisation, entouré et aidé de mes frères et sœurs des Béatitudes. J’accorde une large place au service de la jeunesse. Notre maison paroissiale à Lausanne accueille un petit foyer d’étudiants. Avec eux, nous faisons du scoutisme et toutes sortes d’activités : camp en montagne, camp de ski, pèlerinage, JMJ, voyage humanitaire…

    Jésus nous appelle à des grands défis. Il compte aussi sur toi. Laisse ton empreinte dans ce monde. Il a besoin de la fraîcheur de tes jeunes années. «Viens suis-moi. Ensemble nous bâtirons la civilisation de l’Amour.»

    Frère Jean-Marie

    testimonio de

    Fr. Jean-Marie

    Soy de la Suiza francesa. Antes de entrar en la Comunidad, era un joven mecánico de coches en un taller que preparaba vehículos para el Rally París-Dakar.

    Fue durante una peregrinación vocacional en 1983 cuando oí muy claramente en mi corazón la llamada de Jesús a ser sacerdote. Estaba a punto de cumplir veinte años. La palabra de Jesús ardía en mi alma. Durante aquella jornada de oración escuchamos un texto del Papa Juan Pablo II, que decía: «Queridos jóvenes, quisiera dirigiros un llamamiento muy especial: reflexionad. Comprended que os hablo de cosas muy importantes. Se trata de dedicar toda la vida al servicio de Dios y de la Iglesia… ¡Abrid vuestros corazones al encuentro gozoso con Cristo resucitado! Dejad que la fuerza del Espíritu Santo actúe en vosotros y os impulse a tomar las decisiones correctas para vuestra vida… Tal vez sea a vosotros a quienes el Señor llama…». Con estas palabras del Papa nació mi vocación. Durante más de cuatro años y medio luché. Me gustaba mucho mi profesión y no conseguía decidirme. Fue después de una peregrinación a Medjugorje cuando pude abandonarme al proyecto que el Señor tenía para mí.

    Me encontré de paso en Ars, sin saber que la Comunidad de las Bienaventuranzas organizaba allí un encuentro. ¡Qué sorpresa! Las liturgias festivas me llenaron de una alegría increíble. Una hermana me invitó a participar en una ronda de adoración en plena noche. Me sentí honrada por esta petición. Cuando me encontré delante de Jesús en la Eucaristía, sentí que realmente pertenecía a ella. Una comunidad de adoración es lo que necesito». Después de este amor a primera vista, profundicé este «encuentro» visitando la casa de Pont-Saint-Esprit. Sencillamente…

    Hoy, sacerdote desde hace 22 años, vivo mi ministerio sacerdotal en una parroquia al servicio de la nueva evangelización, rodeado y ayudado por mis hermanos y hermanas de las Bienaventuranzas. Doy un gran lugar al servicio de la juventud. Nuestra casa parroquial de Lausana acoge a un pequeño grupo de estudiantes. Con ellos, hacemos escultismo y todo tipo de actividades: campamento de montaña, de esquí, peregrinación, JMJ, viaje humanitario…

    Jesús nos llama a grandes desafíos. También cuenta contigo. Deja tu huella en este mundo. Él necesita la frescura de tu juventud. «Ven y sígueme. Juntos construiremos la civilización del Amor».

    Hermano Jean-Marie

    témoignage de

    Fr. Johannes-Maria

    Je suis né et j’ai grandi à Berlin en Allemagne.

    Il y a maintenant 25 ans que je suis entré à la Communauté des Béatitudes. Pourtant rien ne m’y destinait. Avant cette nouvelle vie, j’avais commencé des études d’enseignement, avec des priorités bien claires : le sport et les activités physiques.

    À l’âge de 12 ans, j’ai commencé à pratiquer le bicross. Ça donne de l’adrénaline pur ! Pour moi c’était plus qu’un simple passe-temps libre. C’était ma vie. Je passais tout mon temps sur le vélo, y investissant tout mon argent et toute mon énergie. La compétition était devenue pour moi source de reconnaissance. Il fallait briller.

    Mais tout cela, pour gagner un petit trophée en métal et être acclamé après la compétition. Pourtant ces moments sont éphémères.

    Bien plus tard, j’ai réalisé que je me trouvais dans une recherche permanente de performances. Tout ce qui ne servait pas cet idéal, je le méprisais. Progressivement et sans y être vraiment conscient je perdais le sens de la vie et devenait de plus en plus solitaire. Intérieurement, j’avais même perdu ma famille.

    Mais Dieu est bon ! À travers des circonstances miraculeuses, le Seigneur m’a conduit à Medjugorje, en Bosnie-Herzégovine. C’est un sanctuaire marial visité par des millions de pèlerins du monde entier. J’y ai vécu une expérience forte avec le Dieu vivant.

    C’est très difficile de l’écrire en quelques mots, mais je peux simplement dire que je me suis rendu compte de mon égoïsme et de la froideur de mon cœur, en même temps que je découvrais l’amour ineffable de Dieu pour moi. Cette expérience m’a complètement changé !

    J’ai commencé une vie de prière régulière. Elle m’a permis de m’approcher de la vie ecclésiale. Puis je suis entrée à la Communauté des Béatitudes car il y avait en moi un profond désir de donner toute ma vie au Seigneur. J’y trouvé ma famille. J’y ai rencontré des frères et sœurs qui ont vécu des choses similaires avec Dieu. Je pouvais cheminer avec eux pour servir le Seigneur et servir l’Église.

    Et le temps passe vite… depuis je suis prêtre, j’essaye de rechercher les brebis perdues. Comme dans mon expérience, je souhaite leur parler de cette source profonde de bonheur que cherche chaque homme.

    Alors, n’hésite pas non plus à entrer en contact avec lui, à lui parler, à lui partager tes questions, tes soucis, tes problèmes, tes blessures. Et surtout prie-le de se manifester et de te montrer sa grande miséricorde pour toi.

    Frère Johannes Maria

     

    testimonio de

    Fr. Johannes-Maria

    Nací y crecí en Berlín, Alemania.

    Hace 25 años que entré en la Comunidad de las Bienaventuranzas. Sin embargo, no estaba destinado a entrar en la Comunidad. Antes de esta nueva vida, había empezado a estudiar magisterio, con unas prioridades claras: el deporte y las actividades físicas.

    A los 12 años, empecé a practicar bicross. ¡Te da pura adrenalina! Para mí era algo más que un pasatiempo. Era mi vida. Me pasaba todo el tiempo encima de la bici, invirtiendo todo mi dinero y energía. La competición se convirtió en una fuente de reconocimiento para mí. Tenía que brillar.

    Pero todo era para ganar un pequeño trofeo de metal y ser vitoreado después de la competición. Pero estos momentos son fugaces.

    Mucho más tarde, me di cuenta de que estaba en una búsqueda permanente del rendimiento. Todo lo que no sirviera a este ideal, lo despreciaba. Poco a poco y sin ser realmente consciente de ello, perdí el sentido de la vida y me sentí cada vez más solo. Interiormente, incluso había perdido a mi familia.

    Pero Dios es bueno. Por circunstancias milagrosas, el Señor me condujo a Medjugorje, en Bosnia-Herzegovina. Es un santuario mariano visitado por millones de peregrinos de todo el mundo. Allí tuve una poderosa experiencia con el Dios vivo.

    Es muy difícil escribir sobre ello en pocas palabras, pero puedo decir simplemente que me di cuenta de mi egoísmo y de la frialdad de mi corazón, al tiempo que descubrí el amor inefable de Dios por mí. Esta experiencia me cambió por completo.

    Comencé una vida de oración regular. Me acercó a la vida de la Iglesia. Luego entré en la Comunidad de las Bienaventuranzas porque tenía un profundo deseo de entregar toda mi vida al Señor. Allí encontré a mi familia. Conocí a hermanos y hermanas que habían vivido experiencias similares con Dios. Pude caminar con ellos para servir al Señor y servir a la Iglesia.

    Y el tiempo vuela… Desde que soy sacerdote, trato de buscar a las ovejas perdidas. Como en mi experiencia, quiero hablarles de esta fuente profunda de felicidad que todo hombre busca.

    Así que no duden en ponerse en contacto con él, en hablarle, en compartir sus preguntas, sus preocupaciones, sus problemas, sus heridas. Y sobre todo, pídanle que se manifieste y les muestre su gran misericordia para con ustedes.

    Hermano Johannes Maria

    témoignage de

    Fr. Pierre-Marie

    Né à la fin de la guerre 39-45, dans une famille chrétienne, j’ai toujours désiré être missionnaire. Au petit séminaire, j’ai rencontré un Père blanc (missionnaire d’Afrique). Ce qui m’a attiré vers eux, c’est qu’« ils priaient et mangeaient ensemble », disaient déjà les martyrs de l’Ouganda : la mission en vie communautaire, pour témoigner du « voyez comme ils s’aiment ». J’ai été ordonné prêtre en 1974 et envoyé en mission dans le désert du Sahara. Au moment où la mission était mise en cause, j’ai fait l’expérience de l’Esprit Saint. Alors, avec d’autres Pères Blancs, nous avons fondé une petite fraternité de moines-missionnaires. Ce fut le début d’une expérience enthousiasmante : de nouveaux convertis, venus de l’islam, rencontraient le Christ, tandis que certains musulmans se retrouvaient autour de fr. Christian de Chergé et l’un de nous à Tibhirine, dans le lien de la Paix. Cette expérience n’a pu se poursuivre en Algérie, ni même comme Père Blanc. L’évêque qui nous accueilla, le Bx Mgr Pierre Claverie, nous accompagna alors jusqu’au Lion de Juda et l’Agneau immolé.

    Nous y sommes restés, car nous y avons trouvé la prière, la vie liturgique, une vie communautaire dans la simplicité et l’abandon. Et nous fûmes les deux premiers prêtres à rejoindre la Communauté ayant déjà une véritable expérience missionnaire.

    Aussi, la Communauté m’envoya, dès 1983, fonder au Liban, en pleine guerre, et par la suite dans bien d’autres pays et sur d’autres continents. Mon ministère est surtout marqué par la prédication à travers des retraites et de grandes évangélisations, la rencontre du monde musulman et l’accompagnement des convertis.

    Efforce-toi de saisir Celui qui t’a saisi (cf. Ph 3,12-14). « Ne ralentis pas ton élan, reste dans la ferveur de l’Esprit, sers le Seigneur » (cf. Rm, 12,11).

    Frère Pierre-Marie

    testimonio de

    Fr. Pierre-Marie

    Nacido al final de la Segunda Guerra Mundial en el seno de una familia cristiana, siempre quise ser misionero. En el seminario menor, conocí a un Padre blanco (misionero de África). Lo que me atraía de ellos era que «rezaban y comían juntos», como decían los mártires de Uganda: la misión en la vida comunitaria, dar testimonio para «ver cómo se aman». Fui ordenado sacerdote en 1974 y enviado en misión al desierto del Sahara. En un momento en que la misión estaba siendo cuestionada, experimenté el Espíritu Santo. Entonces, con otros Padres Blancos, fundamos una pequeña fraternidad de monjes misioneros. Fue el comienzo de una experiencia apasionante: nuevos conversos del Islam se encontraban con Cristo, mientras que algunos musulmanes se reunían en torno a Fr. Christian de Chergé. Christian de Chergé y uno de nosotros en Tibhirine, en el vínculo de la paz. Esta experiencia no podía continuar en Argelia, ni siquiera como Padre Blanco. El obispo que nos acogió, monseñor Pierre Claverie, nos acompañó al León de Judá y al Cordero Inmolado.

    Nos quedamos allí porque encontramos la oración, la vida litúrgica, una vida comunitaria en la sencillez y el abandono. Y fuimos los dos primeros sacerdotes que se unieron a la Comunidad que ya tenían una verdadera experiencia misionera.

    En 1983, la Comunidad me envió a fundar en el Líbano, en plena guerra, y después a muchos otros países y continentes. Mi ministerio está marcado sobre todo por la predicación a través de retiros y grandes evangelizaciones, el encuentro con el mundo musulmán y el acompañamiento de los conversos.

    Esforzaos por asiros de Aquel que os ha asido (cf. Flp 3,12-14). «No os detengáis, permaneced en el fervor del Espíritu, servid al Señor» (cf. Rm 12,11).

    Hermano Pierre-Marie