Je suis Joumana du Liban. J’ai rejoint la Communauté il y a quatorze ans déjà, à l’âge de 25 ans. Avant cela, j’étais prof de philosophie pour des classes de terminales, et assistante de production dans des programmes culturels télévisés.
Ayant vécu des phases de remise en question de ma foi d’une part, aimant beaucoup la vie et rêvant de projets d’études avancés et de mariage d’autre part, j’étais loin de penser qu’un jour je « tomberais amoureuse de Dieu » et que cet amour m’appellerait à tout abandonner, et à tout donner.
En pleine recherche de « la vérité », je lance à 20 ans un défi dans l’absolu : « si la philosophie me prouve que Dieu existe, je croirais, sinon, c’en est fini pour la foi ». Me prenant à la lettre, Dieu s’approcha de moi dans un premier temps à travers la philosophie… Ayant été invitée un samedi soir aux vêpres à la Communauté par un frère qui étudiait avec moi, le Dieu des philosophes acheva de découvrir son visage plein d’amour et de toucher mon cœur par la beauté qui émanait du lieu, des visages, des chants… et des prières spontanées : ce soir-là j’ai compris que son nom est « Seigneur », et qu’il est « la Vérité ».
A 24 ans, la visite des reliques de Thérèse au Liban remit sur mon chemin la Communauté, et je découvris avec joie le programme tout neuf des retraites qu’elle venait de mettre en place. De retraite en retraite la folie d’un appel retentissait en moi et faisait tomber tous les autres désirs déjà présents. La force de ma résistance égalait celle de mon attirance vers cet amour que nul autre n’égalait, et jour après jour je me laissais envahir par ce désir unique : « Aimer, c’est tout donner et se donner soi-même ». Tout dans la Communauté parlait à mon cœur ! Alors j’ai dit oui, et je ne l’ai jamais regretté.
« Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis »… pas de plus grand bonheur non plus, car « qui est en Dieu, ne manque de rien » !
Joumana