Témoignage #Nouvel An : Samara

Samara, une jeune de la Suisse italienne, a eu la joie de participer au Nouvel An – Révisions qui a eu lieu à Venthône (Suisse) : un concept alliant passage à la nouvelle année avec le Seigneur… et révisions ! Oui, bien souvent, juste après les fêtes de fin d’année, les étudiants ont leurs examens. Elle nous partage ce qu’elle y a vécu et avec quoi elle repart !

*Il s’agit d’un témoignage écrit en italien et traduit en français.

Nouvel an dans les montagnes suisses

La retraite de révisions du Nouvel An est un moment toujours très attendu durant les semaines qui précèdent. Venir réviser à Venthône est très important pour moi. La période des examens est toujours un temps très particulier qui risque souvent d’être une parenthèse dans ma vie, durant laquelle je ne fais pratiquement rien d’autre qu’étudier. Les examens deviennent ma raison principale de vivre, alors qu’au fond, je n’attends que les vacances. Je trouve dommage de vivre ainsi « en apnée » chaque fois que les examens approchent.

Jésus me dit qu’Il est avec moi à chaque moment de ma vie, donc, même dans mes études, il y a une  occasion de Le rencontrer.

Études et prière à Venthône

Étudier à Venthône m’aide beaucoup à commencer l’étude d’une manière différente, en regardant le Seigneur et non moi-même et mes devoirs. C’est une aide pour chercher et Lui demander que, même pendant ces semaines difficiles, sa présence puisse être réellement tangible, et non pas oubliée en attendant d’être dépoussiérée à la fin des examens. Cela est rendu possible grâce à plusieurs choses différentes. Le fait de suivre le rythme de la Communauté fait que ce qui rythme les journées, ce ne sont pas les heures d’étude, mais les moments de prière : la première chose que nous faisons pendant la journée (en plus du petit-déjeuner devant une vue époustouflante) n’est pas de commencer à étudier, mais de louer tous ensemble. Confier l’étude dès le matin est vraiment beau. Même si plus tard dans la journée, j’oublie mille fois que je l’ai fait, Dieu s’en souvient certainement et me lancera un regard depuis là-haut. Parfois, peut-être que l’étude ne se déroule pas bien, les exercices ne fonctionnent pas et la désolation grandit, mais peu de temps après, il y a la messe et je peux remettre tout entre les mains de Jésus, et Lui demander la grâce de pouvoir continuer et même si possible, de m’amuser un peu en faisant ces exercices si difficiles…

Avant le dîner, il y a les vêpres, un bon moment pour remercier de la journée passée. Eh oui, remercier d’avoir étudié plusieurs heures, d’avoir été assise à faire des exercices la plupart du temps. Ce n’est pas si facile, je m’arrête souvent pour y penser : si j’étais seule à la maison, je ne m’arrêterai pas pour remercier pour les choses que j’ai découvertes, celles que j’ai apprises, ainsi que pour la fatigue et toutes les choses qui n’ont pas fonctionné (parce que l’étude c’est ainsi, on le sait). Probablement pas. Et ici, au contraire, on m’invite vraiment à le faire, même si ce jour-là je n’ai même pas fait la moitié de ce que je devais faire, je me retrouve à remercier avec le reste de la Communauté. C’est précisément cela, commencer les révisions ici, c’est se laisser éduquer par un regard différent, où le centre n’est plus moi, mais Jésus, ce qu’Il fait pour moi et pour tous ceux qui m’entourent. Cela ne supprime pas la difficulté, mais la transforme en offrande et en occasion de demande ou même, parfois, de supplication. La beauté de tout cela atteint son apogée car elle peut être partagée avec les autres jeunes et les membres de la Communauté, de qui on apprend quelque chose de nouveau chaque jour.

Il n’y a jamais de pénurie de matchs de football, de pauses goûters qui deviennent de plus en plus longues de jour en jour, et de promenades sur les sentiers voisins. Partager avec d’autres l’amitié avec Jésus et la nécessité d’étudier est une combinaison parfaite pour tisser rapidement de beaux liens, certains d’entre eux se maintenant dans le temps.

Un Réveillon en Dieu

Après quelques jours d’études, le 31 décembre arrive enfin, un jour tant attendu par tous. Choisir de passer le Nouvel An à Venthône n’est pas forcément facile ou évident : souvent, de nombreux amis organisent de beaux dîners ou fêtes. Ces dernières années, il est cependant de plus en plus clair pour moi que la façon dont cela se célèbre à Venthône est ce que je désire vraiment vivre. Avant, les fêtes de Nouvel An  passaient, mais le lendemain n’était pas différent de la veille. Ce que la Communauté nous propose, en revanche, est l’occasion de faire mémoire de l’année écoulée et surtout des grâces reçues du Seigneur. Chaque année où je suis venue ici, j’ai reçu une grande lumière sur le chemin de foi que le Seigneur me fait parcourir, sur les pas faits et sur ceux à faire. Il n’y a pas de joie plus grande que de voir l’œuvre de Dieu dans ma vie, de réaliser tous les cadeaux qu’Il m’a fait et à quel point Il a été proche de moi au cours de l’année.

Un seul mot : Merci !

En effet, en faisant mémoire, les difficultés du passé prennent un sens, elles font partie du chemin et de la relation avec Dieu, et cela donne beaucoup d’espérance pour tout ce qui est encore lourd dans ma vie. Qu’il est beau de pouvoir commencer l’année en renouvelant mes actes de foi et d’espérance dans le chef-d’œuvre que Dieu a désiré pour moi. Cette année, avant minuit, une messe votive à Marie nous a été proposée, dans laquelle nous avons pu rendre grâce. Prononcer à voix haute les grâces reçues a été très important pour moi : cela m’a obligée à dire ce qui me tient le plus à cœur, à être vraiment moi-même devant mes amis mais aussi devant des personnes moins connues. Je n’ai pas choisi de dire le plus beau à partager, mais j’ai plutôt exprimé ce dont je suis vraiment la plus reconnaissante. Toute la soirée a donc été une action de grâce pour toute l’année écoulée.

Je trouve vraiment beau de pouvoir commencer l’année en disant « merci », plutôt que de se précipiter anxieusement dans la nouvelle année pour oublier les déceptions.

Au lieu de laisser derrière soi les difficultés, il a été bien plus magnifique de les apporter et de les confier à Dieu avec une espérance renouvelée.

Quelques Échos des différents nouvel an

Sr Abigaël de Nazareth

Sr Esther (française) est entrée à la Communauté en 2017. Elle travaille au service de la communication de la Communauté.

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