Première fondation sur le sol africain
Kabinda est la première fondation de la Communauté des Béatitudes sur le continent africain. Elle se trouve au Congo-Kinshasa (Ex-Zaïre), dans la province de Lomami. La Communauté a été appelée par l’évêque du lieu, pour prendre en charge l’hôpital abandonné.
Aujourd’hui, la présence de la Communauté à l’hôpital se fait grâce aux frères et sœurs qui font partie du personnel médical, administratif, ou qui travaillent à l’intendance ou à l’aumônerie. Cette présence est renforcée régulièrement par nos amis volontaires, jeunes ou moins jeunes, qui viennent passer six mois à un an. Vincent, infirmier, qui a passé un an comme volontaire sur place, nous témoigne de son expérience dans la vidéo ci-dessous.
Les membres de la Communauté sont soutenus dans cette mission par l’Association Alliances Internationales (AAI), œuvre de bienfaisance créée par la Communauté des Béatitudes dès 1982, pour venir en aide aux premiers frères et sœurs arrivant sur place et trouvant alors un hôpital à l’abandon.
L’hôpital aujourd’hui !
Aujourd’hui l’hôpital offre une possibilité d’accueil de 225 lits, répartis en 6 services : médecine homme et femme, chirurgie, maternité, néonatologie et pédiatrie avec une « unité nutritionnelle thérapeutique intensive » (UNTI) qui gère les cas de malnutrition sévère. En 2016, ont été achevés des travaux d’agrandissement et de restauration des locaux, grâce au soutien de l’AAI.
Depuis plus de 30 ans, l’Association Alliances Internationales accorde son concours au développement et au fonctionnement de l’hôpital. Ce dynamisme au fil des années en a fait un hôpital général de référence.
Sr Aimée de Dieu, infirmière à Kabinda
Sr Aimée de Dieu, sœur consacrée de la Communauté, travaille comme infirmière au sein de l’hôpital. Elle nous raconte la beauté de sa mission :
« Oui vraiment, pour moi, c’est la plus belle mission que j’ai jamais faite… C’est dur, on vit dans des conditions qui sont difficiles, ce n’est pas la France, tout est compliqué. Par exemple il y a des parents qui arrivent trop tard avec des enfants qui sont déjà décédés, donc on se dit en soi-même « mais qu’avez-vous attendu ? ». Il y a tout cet aspect culturel qui fait que les gens, avant d’aller à l’hôpital, vont d’abord voir le féticheur, le guérisseur, l’infirmier du coin ou le pharmacien, ce qui fait que nous sommes le dernier recours, mais parfois c’est trop tard…
C’est vrai aussi que le rapport à la vie et à la mort est très différent de chez nous, les gens sont tous très croyants. Mais c’est très beau de voir qu’avec peu de moyens on peut faire beaucoup, les enfants peuvent revenir à la vie, et les parents sont très heureux.
L’aspect relationnel me tient à cœur : au-delà des compétences techniques, ma mission c’est d’être avec les gens : être au milieu des infirmiers, être au milieu des malades pour apporter un peu de paix. Evidemment c’est un grand don de soi, mais c’est quelque chose qui me rend tellement heureuse. »
Nous disons merci à tous ceux qui nous aident depuis longtemps et permettent chaque jour ces miracles. Mis bout à bout ils nous permettent d’adresser notre grande reconnaissance et de faire monter une belle et fervente action de grâce vers le Seigneur.
Pour soutenir les œuvres missionnaires communautaires : SOUTENIR L’AAI