Michel, aujourd’hui retraité, est fidèle en amitié. Toujours participant des pèlerinages de la Communauté à Lourdes, il témoigne ici de sa première rencontre avec la Communauté des Béatitudes. Originaire de l’Aveyron, c’est à Cordes-sur-Ciel, dans le Tarn, qu’il a rencontré les jeunes frères et sœurs, au début des années 80. Il y a conduit de nombreux amis. Il a même eu la joie d’être à l’occasion « chauffeur de cardinal ». Il nous raconte…
Laissez-moi vous dire combien j’ai apprécié, combien j’ai été heureux de vivre le pèlerinage que vous avez organisé à Lourdes en cette année 2021. Beaucoup de merveilles pourraient être racontées ! Ce pèlerinage nous a rappelé, à moi ainsi qu’à mon épouse, tant de grâces reçues à travers la Communauté au long des années…
On remonte dans le temps…
C’est en effet une histoire qui remonte au tout début des années 1980. Cette année-là, je lus un petit article vous concernant qui me donna envie de vous connaître. Puis le temps passa. J’avais une radio locale et à la fin d’une émission que j’avais animée, un ami me téléphona pour me dire : « Tu m’avais parlé d’une jeune communauté charismatique appelée « Le Lion de Juda et de l’Agneau Immolé » installé à Cordes-sur-ciel dans le département du Tarn. Pourquoi n’irais-tu pas leur rendre visite pour mieux les connaître ? ». À l’époque, en plus de l’animation et de la gestion de Radio Villefranche qui rayonnait sur plusieurs départements (radio que j’avais acquise à une association dont je m’occupais), j’écrivais des articles sur les journaux du groupe La Dépêche de Toulouse et je continue.
Ma première visite…
Un samedi, je décidais de me rendre au monastère situé à Cordes-sur-Ciel pour y découvrir les « Vêpres de la Résurrection ». Avant de quitter la radio, un journaliste de la station radio, dubitatif sur le choix de mon reportage, me trouva un peu candide. Cela me fît réfléchir pendant le trajet. Arrivé à Cordes, magnéto, stylo et carnet en poche, j’entrais dans la grande chapelle. Rapidement, je fus envahi par une intense joie et une paix qui ne m’ont jamais quitté. Quel bonheur ! Quelle joie intérieure ! L’office dura longtemps, temps que je ne vis pas s’écouler. J’en oubliais carnet, stylo et magnéto. Bien entendu, quelques semaines plus tard, l’émission radio eut lieue dans les meilleures conditions, avec la présence de membres de la Communauté. Elle fut suivie d’un article dithyrambique à l’égard de ladite communauté.
S’en suivirent bien des bonheurs. Chaque samedi, j’amenais du monde aux « Vêpres de la Résurrection ». Une des sœurs nous invita à la Session annuelle à Ars. Je ne savais pas du tout de quoi il s’agissait mais j’ai dit « oui » immédiatement. Avec mon épouse et quelques amis, nous nous y sommes rendus. Que de joies vécues ! Que la Vie nous paraissait belle et elle l’était ! Le compteur du temps qui passe marquait : 1985. Tous les ans nous y sommes retournés, à Ars d’abord puis à Lourdes, toujours aussi impatients de savourer la présence de l’Esprit de Dieu en nous.
… et celle d’un cardinal
À cette période, j’ai eu plusieurs fois la joie d’avoir comme invité à la radio, le Cardinal François Marty, ancien archevêque de Paris, retiré en Aveyron. À la fin d’une émission, il me dit : « Je sais que vous connaissez bien la Communauté Charismatique située à Cordes, accepteriez-vous de m’y amener ? J’ai déjà manqué deux occasions de les rencontrer ». Vous imaginez ma réponse… Date fut prise et le samedi prévu, nous voilà partis au monastère de Cordes. Le Cardinal participa aux vêpres, puis à la fête qui suivit l’office. En rentrant, il me confia « il s’agit bien, là, d’une belle Communauté ». J’étais heureux !!!
J’étais persuadé que l’Église vivait une Pentecôte qui allait entraîner dans une Pluie de Grâces, un grand renouveau et beaucoup de conversions, mais au contraire, vint le temps des complications… Si la Communauté a commis des erreurs, surtout subi les conséquences des fautes de quelques rares, le temps des épreuves a été l’occasion d’émondages nécessaires à toute belle et saine croissance. Et aujourd’hui, elle donne des fruits mûrs et nombreux.
Merci pour ce que vous êtes très chers frères et sœurs en Christ de la Communauté des Béatitudes. N’est-il pas vrai que lorsque l’on vit à l’ombre de belles personnes, sous le regard de Diu, on profite toujours du Soleil ? Ce sera le mot de la fin.
Michel Montbressous