En ce Triduum 2025, les maisons de la Communauté ont accueilli de nombreux retraitants. À Blagnac, il étaient une soixantaine de jeunes étudiants et jeunes pros pour vivre « une véritable immersion dans le mystère vertigineux qu’est la Résurrection du Christ » pour reprendre les mots d’Ombeline… trois d’entre eux témoignent de ce qu’ils ont vécu.
Ombeline : au coeur du drame de la Croix, c’est bien la joie qui triomphe !
Habitant à Marseille, il y a quelques semaines, j’ai participé au week-end de danses d’Israël organisé par les Béatitudes à Blagnac. C’était ma première rencontre avec cette communauté dont j’avais beaucoup entendu parler par des amis qui en sont proches. Touchée par cette première expérience, j’ai choisi d’y revenir pour vivre le Triduum pascal, dans le désir de vivre une Semaine Sainte recueillie et rythmée par les offices.
J’ai redécouvert à quel point la miséricorde de Dieu est sans mesure !
Ce Triduum aux Béatitudes fut pour moi bien plus qu’un simple passage d’un temps liturgique à un autre. Ce fut une véritable immersion dans le mystère vertigineux qu’est la Résurrection du Christ. Chacun de nous, selon ce qu’il est, selon là où il en est dans sa foi, soutenu avec délicatesse et bienveillance par les frères et sœurs de la Communauté, s’est uni au Christ et à sa Passion. Ensemble, dans le cadre paisible que nous propose Blagnac, nous avons suivi pas à pas Celui qui s’est fait homme jusqu’au bout, jusqu’à la mort.
Pour ma part, j’ai redécouvert à quel point la miséricorde de Dieu est sans mesure. En trois jours, Il nous rappelle, non pas tant par des paroles que par des gestes d’amour immenses, jusqu’où va Son amour pour nous. Il nous a tout donné. Et au bout de la Croix, il y a la victoire. Victoire de l’amour sur la mort. Victoire offerte, partagée, donnée pour le Salut de chacun.
Durant cette retraite, un peu de tout nous fut proposé : des offices à la fois sobres et majestueux, des temps de silence, des moments de service et d’enseignements, des rires et des larmes, des jeux, des danses, des temps d’échange et d’écoute. J’ai été touchée de vivre ce temps pascal avec des personnes d’âges, d’horizons et d’états de vie différents. Ces rencontres sont riches, inspirantes, et nourrissent indéniablement ma foi !
Mais s’il me fallait ne retenir qu’une chose de cette retraite, ce serait sans hésiter la joie. Cette joie éclatante et contagieuse qui a envahi l’assemblée dès la vigile pascale et ne nous a ensuite plus quitté. Des sourires, des rires, des chants et des louanges, des pas de danse un peu maladroits mais si sincères, des applaudissements, des fleurs, un festin, bref, tout était là pour célébrer comme il se doit la victoire du Christ. Et c’est un paradoxe magnifique : au coeur du drame de la Croix, c’est bien la joie qui triomphe ! Et je crois que notre petit groupe de jeunes rassemblé à Blagnac en a été une belle démonstration. Malgré un début de Triduum passé dans le silence, dans l’attente, voire dans la compassion douloureuse avec Jésus, malgré les croix personnelles de chacun aussi, les rires n’ont cessé de résonner dans le monastère !
Merci du fond du cœur à la Communauté qui nous a accompagnés sur le chemin de cette folle espérance du mystère pascal !
Ombeline
Thibault : cette joie simple et douce, qui illumine les visages et fait du bien
C’était pour moi la première fois que je passais le Triduum dans une communauté religieuse, et cette retraite à la Communauté des Béatitudes m’a permis de vivre ces jours saints avec une intensité particulière.
Ce qui m’a particulièrement touché fut notamment la journée du Samedi saint, marquée par le silence et l’absence de Jésus. D’habitude, cette journée est plutôt une journée de ‘transition’ presque normale où il ne se passe pas grand-chose, et l’expérience de cette absence fut assez déroutante, permettant de vivre dans une vraie attente de la Résurrection et de désirer profondément le retour du Seigneur. Le temps d’enseignement sur la grâce du Samedi Saint permit d’éclairer et de mieux appréhender cette aridité, en cherchant non pas à comprendre le ‘pourquoi’ de l’abandon apparent de Jésus, mais à poser un acte de confiance et à l’attendre de manière apaisée, en faisant le choix radical de croire en Lui et de le suivre.
Cette attente et ce temps de désert trouvèrent tout leur sens avec la vigile, permettant de vivre une expérience plus personnelle et profonde de la joie de la Résurrection. La suite du week-end fut d’ailleurs imprégnée de cette joie simple et douce, qui illumine les visages et fait du bien !
Tout le long de ce Triduum, la beauté de la liturgie, des chants et des offices m’a porté, en soulignant magnifiquement et avec simplicité la gravité ou la joie du moment.
Enfin, quel cadeau que les frères et sœurs de la Communauté ! Je n’aurais pas vécu le même Triduum sans vos sourires, votre disponibilité, et la facilité que vous avez à aller au cœur des choses lors des discussions. Un très grand merci pour cela particulièrement !
Thibault
Lucie : la brise légère par laquelle Dieu souhaite nous parler
Par envie de vivre depuis quelques années le Triduum pascal dans sa beauté et de pouvoir apprécier de façon particulière la bonne nouvelle de Pâques, j’ai trouvé, par providence, la retraite organisée par la Communauté des Béatitudes près de chez mes parents.
J’ai pu vivre ces trois jours si précieux au mystère de la foi de manière accompagnée et dans une grande beauté. Le jeudi, après avoir partagé un repas après la messe de la dernière Cène, nous sommes entrés dans le silence jusqu’au samedi midi. Cette première expérience pour moi de vivre dans le silence fut très belle, j’ai pu comprendre l’importance de celui-ci pour écouter la brise légère par laquelle Dieu souhaite nous parler. Cela m’a aussi permis de ralentir dans mon quotidien hyper stimulé.
Les frères et sœurs de la Communauté ont su nous donner une vision nouvelle et parlante de ce que nous allions vivre.
Les différents topos pour nous expliquer l’importance de ces jours saints m’ont particulièrement parlé, les frères et sœurs de la Communauté ont su nous donner une vision nouvelle et parlante de ce que nous allions vivre. J’ai été particulièrement touchée par la célébration de l’ensevelissement qui est propre à la Communauté. Cet office reproduit le rite funéraire de Jésus et m’a permis de vivre pleinement la grâce de la Résurrection.
J’ai passé trois jours proche de Dieu et cela m’a permis de grandir dans ma compréhension du Triduum pascal et dans mes questionnements intérieurs. Par ce temps dédié à Dieu, j’ai pu être touchée par l’amour qu’il a pour nous et qu’il a témoigné en livrant son Fils pour nous.
Lucie
