Ce 8 décembre, pour la fête de l’Immaculée Conception, sort au cinéma un très beau film documentaire à voir en salle et bientôt en ligne… « Encore une Foi » ce sont des catholiques de toute génération qui livrent leur témoignage devant la caméra. En quoi, en qui croient-ils et d’abord pourquoi croient-ils ? Nous avons rencontré François Tayolle et Brune Lange, les deux jeunes réalisateurs d’Encore une fois…
Pouvez-vous nous présenter ce film qui va sortir ?
Bien sûr ! Le film sort en avant-première le 8 décembre au cinéma, mais nous prévoyons ensuite une avant-première digitale, pour que ceux qui ne peuvent pas se rendre à l’avant-première puissent profiter du lancement.
Ce film présente plusieurs portraits de chrétiens, chacun avec une histoire et une approche de la foi très différente, et aborde avec ces croyants les questionnements les plus importants de la vie de foi : le doute, le rapport à l’Eglise, la prière, le pardon ou encore la question de la souffrance… Notre objectif est de montrer une image de la foi sincère et honnête et de dépasser certaines des idées reçues sur les chrétiens !
Comment vous est venu ce projet ? quelle est sa genèse ?
François : Le désir de réaliser ce film m’est venue en vivant une retraite à Nouan. J’ai observé une scène qui m’a particulièrement touchée : une religieuse priait devant le Saint-Sacrement, et un groupe d’enfants est entré dans l’Eglise, pour venir prier. Mais ils ont fait un cercle parfait autour d’elle, comme pour ne pas la déranger dans le moment intime qu’elle vivait. Cette image m’a beaucoup parlé. j’ai pensé à tous les gens qui n’avaient pas l’occasion de contempler ces moments de beauté, de faire des retraites, d’entendre parler de Dieu. Et je me suis dit : il faut que cette beauté et cette intimité de la vie de foi puissent être connus et aimés par les gens qui ne la connaisse pas.
Brune : J’avais envie de comprendre « comment on peut » être catholique dans une société assez relativiste et anticléricale, et comment des chrétiens répondaient à certaines des « objections » nihilistes habituelles, sur l’amour de Dieu, la liberté de l’homme etc. Ce sont des questions qui me travaillent beaucoup et j’aime échanger avec des croyants là-dessus. » Antoine, le frère de François et un très bon ami, nous a mis en contact : le projet « Encore une Foi » se lance tout de suite après. J’ai pris de plein fouet la sagesse du christianisme !
Quel est votre objectif avec ce film ?
François : Dans mon parcours personnel, c’est le fait de rencontrer des personnes qui vivaient des choses proches des miennes, qui avaient des questionnements, des doutes que je partageais, et qui les avaient dépassés qui m’a beaucoup aidé à grandir dans ma foi. La foi m’a souvent paru lointaine et inaccessible, parce que je ne parvenais pas à m’identifier à la vie intérieure des chrétiens. Je me suis alors dit qu’il fallait que les gens qui se questionnaient sur la foi puissent rencontrer ces croyants qui m’avaient tellement aidé. Et puisqu’il était difficile de leur faire rencontrer ces témoins, je me suis dit qu’il fallait que les témoins aillent à eux, et quoi de plus simple pour cela qu’un film ?
Brune : J’ai réalisé que j’avais une vision stéréotypée de la religion. Plus j’ai discuté avec des croyants, plus j’ai compris que la foi est bien plus complexe que tout ce qu’on projette souvent dessus. Or cette vision très réductrice est largement partagée aujourd’hui ; la foi est souvent associée à de l’obscurantisme, à un mensonge qu’on se raconte pour se rassurer. Mon but est d’aider à aller au-delà de ce préjugé, et d’aider les non-croyants à mieux comprendre les croyants.
Il y a deux membres de la Communauté des Béatitudes qui témoignent. Connaissais-tu la Communauté ? Comment avez-vous choisi les témoins ?
François : la Communauté a une place importante dans mon parcours de foi. J’ai une tante qui y est religieuse et c’est elle qui m’a convaincu de vivre plusieurs retraites à Nouan. Louis-Marie et Micheline qui apparaissent dans le film vivent à la Communauté de Saint Broladre, où habitent mes parents. L’idée de leur demander leur témoignage m’est venu assez simplement : c’étaient des amis et leur parcours m’avait beaucoup parlé.
Plus généralement, le choix des témoins a été dicté par notre désir de représenter au mieux la diversité des parcours de foi des catholiques, l’idée du film étant que tous puissent s’identifier aux propos de certains des intervenants. J’étais convaincu que malgré leurs différences, les témoignages ne s’opposeraient pas, et qu’à travers ces visages si différents, jaillirait vraiment un même visage : celui du Christ.
N’hésitez pas à réserver vos places pour une avant-première, mercredi 8 décembre, à Paris, aux 7 Parnassiens, à 20h00.
Ça sera une belle manière de soutenir leur démarche et surtout l’occasion pour vous de profiter d’un beau film !
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