Nous souhaitons apporter quelques éclaircissements concernant les situations évoquées dans de récents articles de presse.
Nous pensons d’abord à la souffrance des personnes concernées ainsi qu’à tous ceux qui sont affectés par ces articles, et nous voulons leur exprimer toute notre compassion. Notre intention est de promouvoir la vérité et de soutenir les personnes. C’est pourquoi, en complément de la possibilité déjà offerte précédemment sur notre site internet de signaler un abus, nous avons mis en place un dispositif d’écoute, professionnel et indépendant, destiné aux anciens élèves de l’internat d’Autrey (aujourd’hui fermé), comme à toute personne désireuse de s’exprimer.
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Précisions à propos du père Martin de Tours
Une première enquête du Parquet d’Épinal à son encontre s’est conclue par une ordonnance de non-lieu en 2004. Une seconde enquête a abouti à un classement sans suite au début de l’été 2010. Suite à des articles de presse qui le citaient nommément (articles ayant fait l’objet de condamnations pour diffamation), le père Martin a demandé à prendre un nouveau nom religieux.
Le 30 septembre 2010, le Saint-Siège nommait le Fr. Henry Donneaud, o.p., Commissaire pontifical de la Communauté des Béatitudes, faisant de lui le supérieur général de la Communauté. Il avait mission de pacifier une communauté divisée et de réviser ses statuts. Il choisit alors des frères et sœurs pour l’aider dans sa tâche.
Informé du classement sans suite, en l’absence de tout dossier écrit dans le contexte d’une transition de gouvernement difficile, et en l’absence de toute autre plainte à son encontre, il était possible pour le Fr. Henry d’envisager de s’appuyer sur le père Martin dans le service de la Communauté. C’est ainsi qu’en août 2012, le père Martin fut appelé à la Maison générale comme chargé de mission, puis comme assistant du responsable général des frères qu’il remplaça après son décès jusqu’à l’Assemblée générale de 2015. Lors de celle-ci, Sr Anna Katharina fut élue présidente de la Communauté et le père Martin devint son assistant. Au cours de l’Assemblée générale 2019, ils furent tous deux confirmés dans leur charge.
Durant toutes ces années, aucun signalement ou plainte n’a jamais été porté à la connaissance du gouvernement de la Communauté.
Certains médias évoquent aujourd’hui de présumés éléments « nouveaux » concernant le père Martin durant sa présence à Autrey entre 1994 et 2001. Un signalement a été déposé. Une enquête canonique préalable a été demandée par l’Archevêque de Toulouse. En attendant le résultat de celle-ci, et sans que cela préjuge d’une quelconque opinion, le père Martin s’est retiré de ses responsabilités dans le gouvernement de la Communauté.
À propos du père Marie-Bernard d’Alès
Le père Marie-Bernard d’Alès a quitté la Communauté en octobre 2009 et a été accueilli dans le diocèse de Fréjus-Toulon. En 2011, un ancien élève de l’internat d’Autrey a contacté le Commissaire pontifical de la Communauté pour l’informer qu’il allait déposer une plainte contre le père Marie-Bernard d’Alès auprès du tribunal ecclésiastique du diocèse de Fréjus-Toulon. Le Fr. Henry Donneaud a alors exhorté le jeune à porter plainte devant la justice civile, ce que ce dernier a refusé. Dans les mois suivants, il s’est assuré que la procédure canonique diocésaine était bien engagée. Par la suite, ni lui, ni ses successeurs à la tête de la Communauté n’ont été interrogés, ni informés des résultats ou sanctions prises contre le père Marie-Bernard.
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Depuis plus de dix ans, la Communauté des Béatitudes a fait un profond travail de restructuration et de transformation de sa gouvernance, passant notamment par la mise en place de nouveaux statuts approuvés par l’autorité ecclésiale en 2011. La Communauté reste très vigilante pour prévenir tout dysfonctionnement ou abus, notamment à travers la formation de ses membres.
MODALITÉS DU DISPOSITIF D’ÉCOUTE
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